Die stolzen Kurtisanen des Azzedine Alaïa im wiedereröffneten Pariser Musée Galliera
Quelle classe!
Dans son cadre d'inspiration Renaissance, le Musée de la Mode de Paris, au Palais Galliera, renaît d'un sommeil réparateur (de quatre ans et demi), en accueillant Azzedine Alaïa pour sa toute première rétrospective parisienne.
Dans ses cinq salles entièrement rénovées, et intelligemment éclairées, son directeur Olivier Saillard et le scénographiste, le designer Martin Szekely, nous font rêver...avec soixante-dix créations divines.
Les robes si féminines d'Azzedine Alaïa trônent ici fières comme des reines, et se déhanchent joyeusement comme les cocottes d'antan et mondaines modernes - que ce couturier admire tant - au milieu des murs rouge pompéien du nouveau Galliera.
Ce palais, voisin de la colline du Chaillot, et inauguré en 1895, est passé aussi entre les mains de Gustave Eiffel (pour sa structure métallique), avant d'être achevé par l'architecte Paul-René-Léon Ginain, rival malheureux de Charles Garnier pour l'attribution du chantier du nouvel opéra de Paris...
A son inauguration, il connaît plusieurs attributions: musée d'Art Industriel, Salon d'Artistes, salles de ventes aux enchères...avant de finalement devenir en 1977, le Musée de la Mode et du Costume.
C'est donc Alaïa qui ouvre le bal, cet insatiable amoureux à la chair féminine.
Le Tunisien, né en 1939 à Tunis de parents agriculteurs, a fait les Beaux-arts dans sa ville natale, avant de tomber dans le tourbillon de la mode, à l'initiative de son ami-couturier Thierry Mugler. Comme il n'a fait aucune école de mode, c'est son apprentissage de la sculpture, et l'attirance de la matière tissée, qui le lance.
Et les femmes suivent ce petit homme! Elles veulent toutes une robe moulante signée "Alaïa ". Arletty, Greta Garbo...puis "les panthères" Tina Turner, Grace Jones... ensuite les jeunes stars Beyoncé, Rihanna...et même la réalisatrice Sofia Coppola, qui se marie en 2011 en Alaïa.
L'entrepreneur Alaïa a su affronter la crise: pas de défilés saisonniers, mais des soirées intimes et aux dates secrètes, chez lui. Une médiatisation bien gérée.
Quand des autres géants de la mode réduisent leurs activités, ou ferment, Alaïa ouvre une grande boutique à Düsseldorf, puis sa première à Paris (Avenue Montaigne), crée des costumes de spectacles (entre autre pour le ballet "Les nuits" de Angelin Preljocaj)...et inaugure en grande pompe le Galliera!
Comme lui, ses robes résistent à l'assaut du temps...elles ont fabriqué un folklore urbain, qui appartient aux femmes d'aujourd'hui...
Echte Klasse! Das Palais Galliera - das Pariser Mode-und Kostümmuseum - erwacht aus seinem gezwungenen über vierjährigen Restaurationsschlummer, und eröffnet mit Azzedine Alaïa's allererster Pariser Retrospektive. Die pompeianisch-roten Innenwände des Renaissancebaus sind wieder makellos, die edlen Steinmosaiken auf den Böden strahlen, und die Beleuchtung belebt intim-raffiniert das Wesentliche: die siebzig Starroben des Meisters Alaïa. Stolz wie Herrscherinnen, sich elegant räkelnd wie Halbmondäne, enthüllen sich die Modelle, in einer Szenographie des Designers Martin Szekely - orchestriert von Direktor Olivier Saillard - dem Besucher. Ein aufregendendes, beinahe mysteriöses Ensemble von feinst geschnittenem Leder, raffiniert-aufgepolsterter Wolle, hauchdünnem Stretch - zeitlos in Schwarz oder Weiss. Sie passen gut ins neue Galliera, dieses stilvolle Haus neben den Hügeln des Chaillot, erbaut vom Architekten Paul-René-Léon Ginain 1895. Das Palais Galliera - das Metallgerüst stammt von Gustav Eiffel - birgt ein buntes Leben: es diente als Industriemuseum, Künstlerbund, Auktionshaus...bevor es 1977 zum Modemuseum der Seinestadt erklärt wurde.
Der neue Abschnitt des Galliera ist mit Azzedine Alaïas Retrospektive gut gewählt. Denn der Tunesier, geboren 1939 in Tunis, ist seit Jahren eine Ausnahmeerscheinung auf dem Modesektor. Der ewige Liebhaber der weiblich-ausgeprägten Formen - er ist kein Fan von androgynen Kleiderstangen - machte sich seinen Namen ohne Modeschule. Nach dem Besuch der staatlichen Kunstakademie in der Heimat, mit Schwerpunkt Skulptur, schlüpfte der Stoff-Fetischist Alaïa - auf Drängen seines Designerfreundes Thierry Mugler -als Shootingstar in die Modebranche. Und er machte nichts wie die Kollegen: keine vorprogrammierten übermediatisierten Defiles, sondern streng geheimgehaltene Vorführabende für einen intimen Kreis in seiner Pariser Wohnung - und wenig Presse!
Die Frauen folgten dem Meister, und welche Frauen: Arletty, Greta Garbo...und die schwarzen Star-Panther Tina Turner, Grace Jones...Beyoncé, Rihanna...bis zu Sofia Coppola, die 2011 in einer Alaïa-Robe heiratete...
In einer Zeit, in der andere Designer die Türe schliessen, eröffnet Azzedine Alaïa in einem Jahr zwei Boutiquen - in Düsseldorf und Paris - entwirft Bühnenkostüme (u.a. für Angelin Preljocajs neues Ballett "Les nuits" in Marseille) - und inzeniert die jetzige grandiose Wiedereröffnung des Palais Galliera.
Der Name Alaïa steht für eine Person und eine Mode, die zeitlos scheint...
"Alaïa ": Palais Galliera (et annexe au Musée d'Art Moderne - Salle Matisse "La Danse")
jusqu'au 26 janvier 2014 /bis 26. Januar 2014
www.palaisgalliera.paris.fr
Tina Turner en Alaïa |
Tina Turner en Alaïa |
Montage Farida et Alaïa |
Photo Patrick Demarchelier |
Costumes Alaïa pour le ballet de Preljocaj "les Nuits" |
Annexe de l'expo Alaïa au Musée d'Art Moderne, salle Matisse - La Danse |