Günther Uecker nagelt sich fest - in Saint-Etienne...
Günther Uecker est invité, avec l'artiste Italien Enrico Castellani, à transformer l'espace du Musée d'art Moderne de Saint-Etienne.
Comme Castellani, il fait partie d'une génération d'artistes avant-gardiste des années 1950/1960, utilisant leurs œuvres comme une conquête de l'espace - et un moyen de digérer leur passé.
Castellani utilisent dans les matériaux traditionnels; Uecker, lui, prend son marteau....
Ses espaces martelés, parsemées, surpeuplées - de clous innombrables - deviennent des véritables mandalas en fer.
L'air semble se purifier autour d'un œuvre de Günther Uecker: si on entre dans son univers, on pénètre dans un espace caché derrière l'espace visible...
C'est au spectateur de déterminer, où l’œuvre s'arrête, et l'infini commence...
Le clou, avec son aspect froid et brut, transperce la chair de la toile. Il guide le regard: du départ- d'un point "zéro", jusqu'à sa multiplication indéterminée.
Le point de départ, le zéro, est au cœur de l’œuvre de Uecker: l'artiste fonde dans les années 50 le groupe "Zéro" - avec ses condisciples Otto Piene et Heinz Macke.
Un manifeste artistique, et politique - contre son passé.
L'histoire d'un enfant né en ex-Allemagne de l'Est en 1930, dans un îlot rural de la mer du Nord: Wustrow.
L'île servait de terrain d'expérimentation militaire au régime, et devint l'étalage horrible de cadavres de la guerre, en 1945.
Elle reste jusqu'à aujourd'hui le cauchemar de l'homme Uecker.
Il se souvient avoir commencé à "clouer son environnement" pendant une attaque des soldats russes contre sa maison familiale, dans laquelle ils n'ont pu pénétrer, Uecker en ayant cloué la porte.
Günther Uecker vit et travaille depuis son "départ" de RDA, à Düsseldorf, et semble "cloué" à cette ville.
Il y a fait les Beaux-Arts, y enseigne encore aujourd'hui, à 83 ans!
Et dans son atelier, il continue de marteler ...
Günther Uecker teilt sich momentan mit Enrico Castellani die temporären Ausstellungsräume des Musée d'Art Moderne in Saint-Etienne. Die Kombination der Beiden in einem Kunsthaus, der Italiener und der Deutsche, macht Sinn: beide sind Kinder - Jahrgang 1930 - einer Generation der Nachkriegs-Avantgarde. Wo Castellani schweigend demonstriert - gegen die Grauen der Kriegszeit und seine Nachwehen - schwingt Uecker den Hammer...und bohrt seine Eisennägel in die Leinwand. Seine Werke sind eiserne Mandalas, unbegrenzte Meditationszentren- jeder Nagel führt zu einem mehrere Millionen-Euro-schweren Gesamtkunstwerk. Ueckers Werke machen zufrieden, "reinigen" die Atmosphäre - lässt man sich darauf ein.
In den Fünfziger Jahren gründete der Künstler zusammen mit Otto Piene und Heinz Macke die Gruppe ZERO. Wiederaufarbeitungsarbeit. Uecker ist ein gebranntes Kind: aufgewachsen im Osten, in Wustow. Wustow, eine Ostsee-Insel, Zeuge des Regimes, und des Grauens...Uecker erinnert sich an eine Zeit, in der das russische Militär die Insel stürmt...Uecker nimmt den Hammer und nagelt die Haustür zu...
Seit den 70er Jahren lebt und arbeitet er in Düsseldorf: in der Düsseldorfer Kunstakademie, wo er als westlicher Schüler aus dem Osten begann, und anschliessend als Professor wirkt. Bis heute - mit seinen bewegten 83 Jahren. Und in seinem Atelier...wo die Nägel blitzen...
jusqu'au 15 décembre / bis 15. Dezember 2013
Wolleh, L. (1968). Günther Uecker in seiner Ecke |
1963 |
1984 |
1988 |
Autoportrait 1967 |
Chair II, 1963 |
Sandkreise |
Sandmühle (Moulin à sable) |
Sandmühle (Moulin à sable) |
Sandmühle (Moulin à sable) |
Übernagelter Tisch, 1963 |