Zwei Schwanensee-Versionen in Paris: schwarz-(weisse) Afro-Schwäne... und... bunt-gefederte Vorstadt-Popvögel!
Décidément, cette année, la classique programmation de danse de l'automne - le "Lac de Cygnes" - est donnée pour tous les goûts...
A côté de versions purement académiques (Ballet de Chine, Ballet de Saint Petersbourg...), Paris est aussi honoré par deux points de vues plus libres...
Le premier "Swan Lake" est actuellement donnée au Théâtre-du-Rond-Point.
Dada Masilo, jeune danseuse et chorégraphe sud-africaine, s'empare avec joie et décision du classique (qu'elle a pourtant bien appris), pour confronter son "Lac" à sa propre histoire.
Elle est née à Johannesburg, et a grandi dans les "Townships" de Soweto.
Dada danse déjà de façon professionnelle depuis ses 11 ans (!). Elle en a aujourd'hui le double.
Reconnue dans son pays, Dada est une importante et véritable figure de l'avant garde.
Cette version du mythique conte de Marius Pétipa sur la musique de Tchaïkovski, est donc profondément tribale, énergétique à double épaisseur... et sûrement audacieuse.
Dada Masilo s'attaque au sexisme, au racisme, à l'homophobie et à l'intolérance.
On aime...ou pas du tout!
Un "Lac" d'un autre genre prend le relai au Casino de Paris: "Swan Lake", de Frederik Rydman.
Le chorégraphe suédois y voit plutôt une histoire faite des travers de la jeunesse d'aujourd'hui ...
Ce conte féerique porté par les airs réconfortants de Tchaïkovski, est transformé par Rydman en lutte urbaine, voire banlieusarde, qui montre un mélange de HipHop, Techno et Moderne-Jazz à la place d'un travail dentelé sur pointes.
La scène mythique du lac devient un lieu de drogue, de bandes, de sexe, et de fêtes branchées...
Le bien et le mal, cette bataille originelle du "Lac", est traduite ici en une lutte de l'amour contre une omniprésente dépendance.
Exit les ailes des cygnes, si élégantes - et vierges! Va pour fourrures et bottes cuissardes grossières! Le tout sous des effets spéciaux lourds (projections, objets volants...), et sonorisés pour l'occasion par le maître, avec des morceaux malheureux "d'origine Tchaïkovski".
La première à Stockholm, et la tournée à travers l'Europe, ont été un succès. Voilà Paris!
Les deux nouvelles versions ont en commun l'extrême raccourci de l'histoire - entre 1h00 et 1h20.
Il reste à espérer que le spectateurs qui découvriraient le "Lac de Cygnes" de cette façon "speed-dating", prennent soin de voir la version intégrale (2h30), la prochaine fois...
In der Pariser Herbst-Tanzsaison darf natürlich ein "Schwanensee" nicht fehlen: diesmal ist für jeden Geschmack etwas dabei. Neben den obligaten Klassikern der russischen Kompagnien (heuer mit dem Sankt Petersburger Ballett), sowie einem Exoten (chinesisches Staatsballett), bieten sich zwei weitere - wesentlich unorthodoxere Versionen - an...
Die Erste läuft gerade in die Endphase im Théâtre-du-Rond-Point: "Swan Lake" von Dada Masilo (Südafrika).
Die junge Tänzerin und Choreographin ist in ihrer Heimat mit 22 Jahren bereits ein Hit. Geboren in Johannesburg, aufgewachsen in den Townships von Soweto, erzählt die klassisch ausgebildete Dada ein wenig von ihrer persönlichen Geschichte... Sie tanzt bereits ihr halbes Leben professionnell (11Jahre!), und besitzt ein unleugsames Talent der direkten Sprache: Marius Petipas "Schwanensee" wird in Dada Masilos Uebersetzung ein Albtraum-Märchen Südafrikas. Sex, Aids, Rassismus und Intoleranz sind ihre Themen. Bleibt die Frage, ob man das alles in Tschaikovskys Musik einpacken muss...
Ein Schock jagt den anderen: Die zweite "Schwanensee"-Version setzt den Innovationsdrang der jungen choreographischen Wilden fort - mit "Swan Lake" von Frederik Rydman im Casino de Paris (Schweden).
Der schwedische Choreograph versetzt die Geschichte gleich mitten in den Dschungel der Gross-Städte. Die mythische Seelandschaft Petipas mutiert so zum Treffen von Sexhungrigen, Drogensüchtigen und anderen Abhängigen. Logischerweise endet dies optisch bei Plüsch, Strapsen und hohen Lackstiefeln... Den Kampf zwischen Gut und Böse, zwischen Realität und Traum des Originals interpretiert Frederik Rydman eher grobschlächtig: als verzweifelte Suche nach Liebe, umgeben von immer grösser werdenden Abhängigkeiten... Unglücklicherweise wird seine Geschichte auch noch schrill bebildert (diverse provokative Projektionen...), und - noch weit schlimmer - musikalisch vergewaltigt: ein wenig Tschaikovksy vom Band, poppig gemixt mit Eigenkreationen des Meisters. Statt Spitze, und klassisches Repertoire, serviert er HipHop, Techno und Jazz.
Die Premiere in Stockholm, gefolgt von diversen Tourneedaten in Europa, war angeblich erfolgreich... Paris wird ihre Meinung äussern...
Beide Choreographen erzählen ihre Geschichte in extrem kurzer Zeit (1 Stunde / 1 Stunde 20).
Bleibt zu hoffen, dass die Besucher, die auf diese Weise den "Schwanensee" neuentdecken, sich irgendwann die Zeit nehmen, die originale Gesamtversion (von zweieinhalb Stunden) sich zu Gemüte zu führen!
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