La Sylphide: Hommage à Pierre Lacotte
La Sylphide: Pierre Lacotte zu Ehren
C'est un homme qui a choisi de tirer sur les ficelles créatives d'une manière importante, quoique discrète...
Il est cet architecte balletomane passionné qui a rebâti - geste par geste, pas à pas - un important héritage dansé, avec pour prédilection le ballet romantique.
C'est grâce notamment à Pierre Lacotte que le ballet "La Sylphide" redevient après un siècle d'absence, un grand classique du répertoire du ballet de l'Opéra de Paris.
La direction de la maison, reconnaissant son mérite, lui rend hommage dans un gala spécial, au milieu de la série des "Sylphides" programmées cet été au Palais Garnier.
Philippe (Filippo) Taglioni invente cette "Sylphide" en 1832 pour sa fille Marie, à l'Opéra de Paris.
La danseuse, à la silhouette maigre et aux bras et jambes trop longs pour la danse classique, lutte contre sa concurrente la vive Fanny Elssler, et devient avec ce ballet une "star" à son époque.
Elle incarne le prototype de la danseuse éthérée, et invente dans son costume en mousseline, le premier tutu! Le triomphe est immédiat. Même Victor Hugo est sous le charme, et écrit en dédicace "à vos pieds, à vos ailes!".
L'histoire de "Sylphide" raconte la vie de James, un jeune Écossais, qui doit se marier avec Effie, sa fiancée.
Une sylphide, être ailé surnaturel, le séduit - jusque dans ses rêves.
Le tourmenté doit choisir entre une vie confortable avec sa future femme, ou la liberté imprévisible avec un idéal inaccessible, la Sylphide...
Dans la première en France, le public re-découvre avec la Taglioni, l'éclatant premier danseur de l'Opéra de Paris, Joseph Mazilier, qui interprète James.
Quatre ans après, en 1836, naît une autre version de cette histoire, crée par l'immense danois August Bournonville, qui sera dansée davantage à l'étranger que celle de Filippo Taglioni - notamment en Allemagne.
En 1972 - après plus d'un siècle de désintérêt - Pierre Lacotte rouvre le cercueil de la jeune Sylphide, et décide de lui donner un seconde souffle.
Le danseur, né en 1932, qui a fait ses études à l'École de l'Opéra, se tournera très vite vers l'enseignement et la chorégraphie à la suite d'un grave accident à la jambe.
Sa version, crée d'après des notes d'époque, sera dansée par sa femme, l'étoile Ghislaine Thesmar, et par Michaël Denard.
James, un rôle qui nécessite un physique et un jeu de jambes hors-norme, sera par la suite dansé en France par des monstres sacrés comme Rudolf Noureev, le remarquable Manuel Legris, et plus récemment par le jeune Mathieu Ganio. L'étoile Mathias Heymann dansera la toutes nouvelle distribution.
La Sylphide de 2013 est la jeune soliste du Théâtre du Bolshoi, Evgenia Obraztsova, invitée récemment pour la Gala Noureev, et dont ce sera la première à Garnier.
Pierre Lacotte zieht an den wesentlichen Strängen - aus dem Hintergrund: ein Architekt des Tanzes aus Leidenschaft, der - Geste für Geste, Schritt für Schritt - ein enormes Erbe restauriert und neugestaltet, das romantische Ballett. Pierre Lacotte ist wesentlich mitverantwortlich an der Wiederentdeckung eines Klassikers der Tanzbühnen - "La Sylphide". Ueber ein Jahrhundert schlummerte das Stück im Fundus der Pariser Oper...
Die Direktion des Hauses dankt ihm mit einer Gala-Vorstellung, die zwischen die geplante "Sylphide-Serie" an der Opera Garnier eingeschoben ist.
Philippe (Filippo) Taglioni erfand die "Sylphide" 1832 für seine Tochter Marie, Tänzerin an der Pariser Oper. Marie Taglioni wurde die Rolle auf den viel zu dünnen Leib choreographiert, und die Tänzerin mit ihren überlangen Extremitäten, eher hinderlich für klassische Rollen, tanzte sich an die absolute Publikums-Spitze - gleich neben ihre ewige Konkurrentin, die quirrlige Fanny Elssler. Die "Sylphide" der Taglioni ist heute noch der Inbegriff der ätherischen Tänzerin. Ihr Kostüm, ein Tanzrock aus brandneuem, superleichtem Stoff, dem Mousseline, wird als erstes Tutu bekannt. Ein Triumpf, der sogar nüchterne Nicht-Balletomanen wie Dichter Victor Hugo zu einer begeisterten Buch-Widmung hinriss: "zu Ihren Füssen (Marie), zu Ihren Flügeln..."
Die Geschichte erzählt eine Episode aus dem Leben des jungen Schotten James, kurz vor seiner Hochzeit mit Effie...bis ihn eine junge Elfe - la Sylphide - verführt. Der verwirrte James muss nun wählen zwischen einem geordneten Leben mit seiner Zukünftigen, oder einer überirdischen, unerreichbaren Traum-Union mit einer Elfe, die nur er sehen kann...
Die Premiere an der Pariser Oper stellt neben der Sylphide der Taglioni, den erfolgreichen Haus-Solisten Joseph Mazilier als James ins Rampenlicht.
Ausserhalb französischer Bühnen - als Gegenpol der Taglioni-Sylphide - kam eine spätere Version (1836) des dänischen Choreographs August Bournonville zu bleibendem Ruhm.
1972, nach mehr als hundert "Sylphide"-losen Jahren, entschloss sich Pierre Lacotte die Pariser Taglioni-Elfe wiederzubeleben...
Der an der Pariser Oper ausgebildete Tänzer (Jahrgang 1932) wandte sich nach einem Unfall verstärkt dem Training der Opernschüler und der Choreographie zu. Seine Version der "Sylphide", aus bestehenden Manuskripten, kommt in der Besetzung seiner Frau, Ghislaine Thesmar, und Michael Denard, auf die Bühne des Palais Garnier.
"James", eine Rolle, die enorme Bühnenpräsenz und feinste Beinarbeit erfordert, ist in späteren Jahren geprägt durch Grössen wie Rudolf Noureev. Auf französischer (Bühnen)-Seite erinnert man sich gerne an Manuel Legris. Die neueren Etoiles Mathieu Ganio, oder Mathias Heymann, der die diesjährige Serie tanzt, zeigen vielverspechendes Talent. Als "Sylphide" von 2013 lud die Direktion die junge Bolshoi-Solistin Evgenia Obraztsova ein - zuletzt sehr überzeugend in der Noureev-Gala. Es wird ihre erste Rolle am Palais Garnier sein...
La Sylphide à l'Opera de Paris (Palais Garnier) du 22 juin au 15 juillet 2013
Soirée de Gala (hommage à Pierre Lacotte) le 24 juin / Galavorstellung mit Ehrung von Pierre Lacotte am 26. Juni
Pierre Lacotte et Ghislaine Thesmar |
La Sylphide avec Carla Fracci et Noureev en 1970 |
La Sylphide avec Noureev en 1970 |
La Sylphide, Wiener Staatsoper, direction Manuel Legris |
Marie Taglioni, dans la Sylphide, 1832 |
Pierre Lacotte à l'Opéra Garnier |
Moira Shearer, Sylphide dans le film "les Chaussons Rouges" 1948 |
La Sylphide avec Noureev en 1970
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