Artémis zeigt ihren Wandteppich-Zyklus "Atelier der Zykladen" in Angers
La ville d'Angers semble être au cœur de la tapisserie. Son château, forteresse calcaire austère que le jeune roi Saint Louis fit édifier à la frontière de son royaume au 13ème siècle, abrite dans son intérieur gothique une merveille de soie et de laine.
104 mètres de tissu, dans une salle spécialement conçue dans les années 50', racontent une "Apocalypse" qui, par ses dimensions et sa technique extrêmement fine, ne laisse personne indiffèrent...
Cette tenture splendide, œuvre majeure de l'art médiéval, est incontestablement un des attraits principaux de cette ville paisible située entre Paris et Nantes, et une raison de la visiter.
Un 2ème chef-d'oeuvre de tapisserie se trouve à proximité, de l'autre côté de la Maine, dans l'ancien Hôpital Saint-Jean. L'orphelinat, qui date du 12ème siècle, abrite depuis 1967 dans un quartier charmant le Musée Jean Lurçat.
Cet artiste engagé (1892-1966) a créé dans la Chapelle - en écho contemporain à l'Apocalypse du Château - le fruit mûr de son travail artistique, le cycle "le Chant du Monde".
Une "apocalypse de sa génération", son message tissé d'espoir - pour les populations meurtries par les deux guerres mondiales...
Dans les salles annexes du bâtiment, entre ses autres tapisseries, et le parcours artistique de cet acteur majeur du mouvement de la "renaissance de la tapisserie française d'après-guerre", s'est installé le travail contemporaine d'une femme, Artémis, aussi engagée que l'était Jean Lurçat.
L'artiste française de son vrai nom Anne Demanet, née en 1941 à Saint-Germain-en-Laye, a offert un peu en réponse à Jean Lurçat, son œuvre principale à la ville d'Angers en 2010: son cycle de "l'Odyssée".
La vie a entraîné cette femme autodidacte jusqu'à Tinos, une île de Cyclades, où elle a réalisé cette œuvre forte et lumineuse.
Une quête spirituelle, son propre "voyage" libérateur, inspiré par l'épopée d' Homère et des poèmes grecs de Nikos Kazantzakis.
L'exposition présentée, officialise cette donation généreuse...
Un deuxième cycle de tapisseries la complète, "la Grande Licorne", fruit d'un rêve de l'artiste.
Les deux cycles sont marqués par la nouvelle patrie de la femme, cette terre mythique en Grèce: la lumière unique des Cyclades, la forte dominance de la mer.. et peut-être le sentiment d'être plus proche du divin.
Die Stadt Angers scheint "Gewebtes" in ihrem Herzen zu tragen... Ihr Schloss, eine grimmige Festung, die der junge Ludwig der Neunte im 13. Jahrhundert an der Grenze seines Königreichs errichten liess, birgt in ihrem spätgotischen Inneren eine ehemalige Residenz der Herzöge von Anjou - und einen erstaunlichen Kern... den Wandbehang "Apokalypse", der grösste des Mittelalters. Das feinst zisilisierteWerk aus Wolle und Seide, das sich wie eine 104 Meter lange mysteriöse Schlange in einem Neubau der 50er Jahre räkelt, lässt keinen kalt, und ist ein Grund, die sanft schläfrige Stadt Angers zu sehen.
Unweit der "Apokalypse", gegenüber, am charmanten Ufer der Maine, schlummert ein zweites 'Wollwerk' - ein ebenso ausgefallener Zeuge der Geschichte der Stadt. Im Hôpital Saint-Jean, ein Waisenhaus des 12. Jahrhunderts, ist seit 1967 das Musée Jean Lurçat untergebracht. Jean Lurçat (1892 - 1966), engagierter Künstler Angers, installierte dort seine Interpretation der "Apokalypse" - den Wandzyklus "Le Chant du Monde" (der Gesang der Welt). Eine 'geknüpfte' Botschaft der Hoffnung für die Menschen, eingeschlossen zwischen zwei Weltkriege...In den angrenzenden Sälen der Kapelle, zwischen den weiteren Werken Jean Lurçats, einer der wesentlichen französischen Tapisserie-Künstler der Nachkriegszeit, bietet das Museum eine heutige, ebenso engagierte Version der Weltgeschichte an - die von Artémis.
Anne Demanet, genannt Artémis, geboren 1941 in Saint Germain-en-Laye, spendete 2010 der Stadt Angers ihren monumentalen Wandzyklus "Odysée". Die Französin, die sich vor Jahren in der winzigen Zykladeninsel Tinos niederliess, schuf dieses Werk nach der Odysee Homers und zeitgenössischen Versen des griechischen Poeten Nikos Kazantzakis. Eine spirituelle Suche nach der Welt des 'Zugvogels' Artémis, eine Art Befreiung von den ideologischen Fesseln iher Jugend...ein gültiges Echo auf Jean Lurçat.
Die Ausstellung offizialisiert ihre Schenkung der "Odysée" an die Stadt, und zeigt einen zweiten Zyklus der Künstlerin, ein erlebter Traum: "La Grande Licorne" (das grosse Einhorn) von 2004.
Beide Zyklen sind extrem verbunden mit ihrem Schaffensort Tinos, und lassen Griechenlands dürre Erde, karge Felsen, funkende Meereswogen spüren...ganz nah an der Ewigkeit...
Artémis: l'Atelier des Cyclades
Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, Angers
jusqu'au 24 novembre 2013
www.musées.angers.fr
Jean Lurçat Le Chant du Monde, Musée Jean Lurçat |
Conquête de l'espace, 1960 / Weltraum |
L'Homme en gloire dans la Paix, 1958 / Friede dem Menschen |
La grande menace, 1957 / Die Bedrohung |
La Poésie, 1961 |
Le chant des sirènes 2000 / Gesang der Sirenen |
L'Archer 2000 / Der Bogenschütze |
Artemis dans son atelier à Tinos / im Atelier von Tinos |
Hades (détail) 1996 |
Calypso 1997 |
La Grande Licorne 2004-2005 / Das Grosse Einhorn |
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