mercredi 7 août 2013

GRANDEUR NATURE 2
"La Flûte enchantée" fantasmagorique au Festival de Bregenz (Allemagne)
Mozarts zauberhafte "Zauberflöte" auf der Seebühne von Bregenz

S'il y avait un spectacle en plein air à ne pas rater, ce serait cette fantasmagorique "Flûte enchantée" au 38ème Festival de Bregenz! 
C'est un feu d'artifice de couleurs et de techniques qui a nécessité 37 équipes techniques et 215 jours de préparatifs pour monter la scène, afin de transformer  le lac de Constance en une scène de théâtre, comme par l'effet d'une baguette magique...
L'histoire indémodable de l'ancienne Égypte, imaginée par Mozart, est menée en grande partie par une colline lacustre de 7m de hauteur en forme de tortue, veillée par trois "dragons-chien" - la sagesse, la raison et la nature.
Ce spectacle pour tous les âges et et tous les goûts, est une sorte de "Comics" démesuré dans lequel les protagonistes s'en donnent à coeur-joie...
Chanteurs, acrobates et cascadeurs transforment la scène en parc d'attraction. 
C'est drôle, romantique, et charmant, bref réussi - grâce à David Pountney, le metteur en scène, également directeur de ce festival. 

Unter der Vielzahl der Freilichtbühnen des deutschen Festspielssommers ragt sicherlich die "Zauberflöte" der diesjährigen Bregenzer Festspiele (die 38.) heraus. Die Mozart-Oper wird zum Feuerwerk von Farbe und Technik: nach 215 Tagen Bühnenvorbereitung mit 37 verschiedenen Technik-Crews, verwandelt sich die Bodenseebühne, und die altägyptische Geschichte Mozarts in einen fantastischen Comic. Die Bühne, eine gigantische Schildkröten-Kuppel (7 Meter), bewacht von drei Drachenhunden - Symbole für Weisheit, Vernunft und Natur - ist ein idealer Spielplatz für die Protagisten. Sänger, Akrobaten und Kaskadeure werfen sich kindlich begeistert in die Geschichte, ...und David Pountney, dem Regisseur und Festspiel-Intendanten, gelingt so ein echter Theater-Treffer. Diese Zauberflöte triumphiert nicht nur am geschriebenen Libretto-Ende!

jusqu'au 18 août / noch bis 18. August






 




samedi 3 août 2013

GRANDEUR  NATURE 1
Le sculptures de Jaume Plensa animent Bordeaux!
Jaume Plensas Monumental-Skulpturen beleben die Freiflächen von Bordeaux!

Bordeaux est devenu une ville ou l'on cultive désormais ses plaisirs avec un appétit gourmand!
La capitale de la Gironde, qui était plutôt réputés pour sa somnolence culturelle, propose désormais à ses habitants (et ses visiteurs) une palette variée de culture- souvent à titre gratuit.
Cet été, c'est le sculpteur Catalan Jaume Plensa, qui l'investit avec ses œuvres monumentales, hommage du Barcelonnais né en 1955, à cette ville de lettres et d''humanisme.
11 sculptures sont exposées un peu partout dans Bordeaux, autour de trois thèmes - la connaissance, la tolérance et l'échange.
Les maquettes originales sont visibles dans les salons du Palais Rohan, à l'Hôtel de Ville.


Bordeaux scheint letztens einen Riesen-Appetit auf Kultur zu haben! Die Hauptstadt der Gironde, seit Jahren eher im sanften  kulturellen Schlummer, bietet seinen Bewohnern (und Besuchern) ein immer umfangreicheres Kunst-Vergnügungsprogramm - oft "outdoor" und umsonst.
Diesen Sommer ist der katalanische Bildhauer Jaume Plensa eingeladen, die öffentlichen Grünflächen der Stadt zu neuem Leben zu erwecken. Die Ausstellung, querbeet durch Bordeaux, trägt den tiefgründigen Titel  "Raum der Worte" - eine Hommage des Künstlers, geboren 1955 in Barcelona, an die Stadt der Dichter und Humanisten. 11 Skulpturen sind zu erleben, basierend auf drei Themen - die Erkenntnis, die Toleranz und der Austausch.
Die Original-Entwürfe sind im Rathaus (Palais Rohan) zu besichtigen.

www.bordeaux.fr
jusqu'au 6 octobre / bis 6. October 2013







Source: http://www.maisoublanco.fr/

jeudi 1 août 2013

"Paris Intense" Les Nabis à la Neue Pinakothek de Munich
"Paris Intense"Die Nabis in der Neuen Pinakothek in München

En 1888, le peintre Paul Serusier convoquait ses amis artistes: Pierre Bonnard, Maurice Denis, Henri Ibels et Paul Ranson. 
De cette réunion naît le groupe "Nabis". Ces "Illuminés" - selon la traduction hébraïque - ont tenté de dépoussiérer la peinture purement académique du Paris Fin-de-siècle. 
Ils se voulaient véritablement avant-gardistes, proche des pensées postimpressionnistes. 
A ce mouvement amical se joignent peu à peu Eduard Vuillard (le Nabis Intimiste), le suisse Felix Vallotton (le Nabis Étranger) et le peintre et sculpteur Aristide Maillol (le Nabis Multitalent).
La Neue Pinakothek de Munich possède une collection majeure de l'art français, due au contacte intense de son directeur Hugo von Tschudi avec Paris au tout début du 20ème siècle. 
La section de l'art Nabis en fait partie. Ces toiles précieuses, complétées par des œuvres graphiques et des sculptures, ont étés achetées pour leur plupart directement aux artistes, dans leur atelier.
L'exposition munichoise pointe le doigt sur le rôle des Nabis dans la Belle Époque parisienne - leur ascension (avec quelques précurseurs comme Paul Gauguin), leur environnement et leur propre manière de vivre, est démasquée  ainsi précisément. 
L'exemple parfait en est la série lithographique de Felix Vallotton  -"Paris Intense"-, qui fait office de juste sous titre à ce parcours intelligemment construit, et volontairement intimiste.


1888 sammelte Paul Serusier seine Studienfreunde Pierre Bonnard, Maurice Denis, Henri Ibels und Paul Ranson zusammen, und formte eine Protestgruppe gegen die zu akademische Salonmalerei ihrer Zeit: die "Nabis". Die "Erleuchteten der Kunst" - nach der hebräischen Uebersetzung - fühlten sich als echte Maler der Avantgarde, ähnlich den Postimpressionisten. Ihr symbolgeladener Stil entwickelte sich aus der Absicht, nicht nur Fakten, sondern Wirkung zu zeigen. Zu diesem lockeren, freundschaftlichen Bund gesellten sich - peu à peu - Eduard Vuillard (der Nabis"Intimist"), Felix Vallotton (der Schweizer Nabis-"Ausländer") sowie der Maler und Bildhauer Aristide Maillol (das Nabis-"Multitalent")
Die Münchner Neue Pinakothek besitzt eine herausragende Sammlung französischer Kunst, initiert durch die engen Kontakte ihres Direktors Hugo von Tschudi zu Paris im beginnenden 20. Jahrhundert. Die Nabis-Kollektion ist ein wesentlicher Teil. Die kostbaren Gemälde, Skulpturen und vorallem druckgraphischen Werke wurden grösstenteils zu Lebzeiten der Künstler direkt vom Atelier erworben.
Die Münchner Ausstellung zeigt die Rolle der Nabis im Pariser Fin-de-Siècle. Ihr Anfang (mit Vorläufern wie Paul Gauguin), die Umgebung, in der die Gruppe lebte und wirkte, ist mit ungeheuerem Scharfblick festgehalten. Ein herausragendes Beispiel bildet Felix Vallottons Lithographie-Serie "Paris Intense" von 1893/94, die der intelligent aufgebauten, intimen Ausstellung den treffenden Untertitel gibt.

Paris Intense: Les Nabis - de Bonnard à Vallotton
Neue Pinakothek, Munich /  München
jusqu'au 30 septembre 2013/ bis 30. September 2013
www.pinakothek.de


Édouard Vuillard Scène dans un café 1899

Felix Vallotton Deuxième Bureau, aus der Serie «Paris intense», 1893-94

Felix Vallotton -  Misia Godebska-Natanson, 1898

Maurice Denis - -Été dans l'Ile de Noirmoutier, 1903

Maximilien Luce -  Quai de Seine à Paris, 1899


Pierre Bonnard - Femme devant le miroir / Dame vor dem Spiegel, 1905

Pierre Bonnard - La Revue Blanche 1894
Paul Gauguin - Paysannes Bretonnes / Bretonische Bäuerinnen, 1886


































































































































Aristide Maillol, Flora, 1911























samedi 27 juillet 2013

Rétrospective Harry Callahan à Munich
Harry Callahan im Münchner Fotomuseum

Un Américain à Munich: le photographe Harry Callahan (1912- 1999), figure importante mais méconnue du public allemand, est présenté au Stadtmuseum. 
Le musée de la capitale bavaroise, qui fête cette année ses honorables 125 ans, abrite dans son bâtiment historique au cœur de Munich, la  collection permanente du Fotomuseum dont prend grand soin son directeur Ulrich Pohlmann. 
Ce dernier a su utiliser son énorme passion pour la photo pour hisser la maison au rang international en programmant, outre l’héritage Allemand, des grands figures étrangères comme en ce moment avec Harry Callahan, l'une des photographes les plus innovents de Amérique du 20ème siècle.
L’œuvre de Callahan, qui couvre une période de presque soixante années de travail, est présentée dignement avec un choix de 220 photos. 
L'idée d'honorer cet autodidacte originaire de Détroit, dans le Michigan, est aussi née de la relation avec la collection photographique des Deichtorhallen de Hambourg. 
Son prêt important, ainsi que celui de l'Estate de Callahan au sein de la galerie Pace/MacGill à New York, constitue la partie essentielle de cette exposition.

Si l'on cherche dans ses clichés un sujet extraordinaire ou un grand geste, on ne les trouve pas: il s'agit de la vie de tous les jours, volontairement banale, de sa femme Eleanor (avec sa fille Barbara), qui passionnent l'homme Callahan - à tel point qu' il passe souvent des années sur le même motif. 
Des motifs qu'il comparait à des partitions musicales, à réinterpréter encore et encore... 
D'abord en noir et blanc, puis en couleur dans le Dye Transfer, développés avec l'entreprise  Creative Color, originaire de Hambourg.
En 1978, il a eu l'honneur de représenter son pays à la 38ème Biennale de Venise.
Callahan est une réussite américaine qui a été sujet de multiples présentations, notamment au MOMA à New York qui, ce qui est exceptionnel, lui a consacré 38 expositions en 50 ans . 
En Europe on se souvient d'une très marquante et complète rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris en 2010.

Ein Amerikaner in München: Der Fotograf Harry Callahan (1912-1999) ist in Deutschland eine nur Fachleuten bekannte Figur. Dies wird sich mit der vom Stadtmuseum eröffneten Ausstellung sicherlich ändern. Das heuer 125 Jahre alte Haus an einem historischen Kern Münchens, dem Jakobsplatz, beherbergt in seinem Innern neben seinem wichtigen stadtspezifischem Kulturerbe die permanente Kollektion des Münchner Fotomuseums, geleitet von Ulrich Pohlmann. Mit seinem Eifer und einer goldenen Nase für die richtigen Namen  hisste er seine Abteilung ins deutschlandweite, und internationale Blickfeld. Die gerade eröffnete Schau um Harry Callahan, einer der innovativen Amerikaner des 20.Jahrhunderts, folgt seinem derzeitigen Schwerpunkt "US-Foto" - und wird die Erfolgslinie sicherlich verlängern.
Callahans Werk ist mit 220 Aufnahmen, entstanden in 60 Schaffensjahren, würdig präsentiert. Die Wahl und Idee entstand aus der engen Beziehung mit der fotografischen Sammlung der Deichtorhallen in Hamburg, deren umfassender Callahan-Bestand, zusammen mit dem Callahan Estate, der Pace/MacGill Gallery in New York, die Münchner Ausstellung bestückt.
Inhaltlich betrachtet, sucht man umsonst nach grossen Sujets oder ausgefallenen Motiven. Callahan ist obsessionnell in seiner Suche nach bewusst unwichtigen, alltäglich-monotonen Winkeln des Lebens, "vor seiner Haustür": seine Frau Eleanor, mit Tochter Barbara, und die durch Reisen wechselnde Umgebung, in Stadt und Land, sind seine oft jahrelang ausgetüftelten Lieblings-Themen. Sujets, die der Autodidakt aus Detroit mit einer Musikpartitur verglich, die er immer und immer neuinterpretierte. Anfangs in Schwarz-weiss, später in farbigen Arbeiten im Dye Transfer Verfahren der Hamburger Firma Creative Color. 1978 vertrat er die USA in der Biennale von Venedig als erster Fotograf. Callahan ist ein Produkt des American Dream - sein Erfolg spiegelt sich nicht nur in 38 Ausstellungen in fast fünfzig Jahren des New Yorker MOMA wieder. Europaweit erinnert man sich an eine gelungene Retrospektive in der Pariser Fondation Henri Cartier-Bresson im Jahre 2010.

Harry Callahan - Retrospektive
Stadtmuseum München
jusqu'au 27 octobre /bis 27. Oktober 2013
www.muenchner-stadtmuseum.de

Stephan Brigidi: Harry Callahan, Bristol 1993
© Stephan Brigidi 1993

Harry Callahan: Eleanor, Chicago, 1951
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/ MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Detroit, c. 1943
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Atlanta, 1978
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Chicago, c. 1951
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/
MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Eleanor, 1947
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Eleanor, Chicago, 1948
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Providence, 1978
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

Harry Callahan: Chicago, 1949
© The Estate of Harry Callahan. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York

lundi 15 juillet 2013

Ferrante Ferranti: "Itinerrances" spirituelles d'un grand "photo-voyageur" (MEP à Paris)
Sakrale Erinnerungen des Reise-Fotografen Ferrante Ferranti in Paris (MEP)

Ferrante Ferranti, né en 1960 en Algérie, d'une mère sarde et d'un père sicilien, est le fruit mûr d'un jardin méditerranéen: les branches savoureusement colorées - et le tronc profondément enraciné dans la terre aride. Ce n'est guère un hasard, que le jeune passionné de l'image soit tombé sous le charme de la pierre: en découvrant un ouvrage d'architecture, Ferranti entame une formation d'architecte en France - et commence à voyager...pour une agence de photo. 
Très vite, il se spécialise comme photo-voyageur, s'intéressant d'abord aux vestiges baroques et aux fouilles antiques. Il y ajoute une note spirituelle, cherchant la naissance du regard.
Son oeil ne guette jamais seulement l'instant pris au hasard, l'artiste emploie ses cinq sens pour capter l'aura et la résonance d'une image...

130 de ses clichés sont maintenant présentés à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, un véritable lieu de référence du visuel. Aperçu rapidement, son travail se montre parfaitement classique, l'ancien et le moderne se mélangeant harmonieusement. De plus près, on voit sa pureté - le presque 'sacré' de ses motivations...les formes,  pierres ou lieux deviennent des métaphores mystiques.
On tombe sous le charme, et on ressort transformé...et apaisé...

Ferrente Ferranti, 1960 in Algerien geboren, mit sardinischer Mutter und sizilianischem Vater, ist die reife 'Frucht' eines mediterranen Gartens:  die Blätter und Blüten saftig hochrankend - und der Kern tief in der glutheissen, spröden Erde verwurzelt...So scheint es völlig naturgemäss, dass der Fotoliebhaber sich zu Stein und Erde schon in jugendlichen Jahren hingezogen fühlt: als ihm ein Freund ein Architekturfachbuch schenkt, klickte es bei dem Jungen, und er schrieb sich in Toulouse zum Architekturstudium ein. Und begann zu reisen...im Auftrag einer Fotoagentur. Ziemlich bald spezialisierte er sich als Reisefotograf - oder fotografischer Reisender. Barockbauten und Antike Kunstwerke werden seine Leidenschaft, und seine Berufsmarke. Ferranti sucht das Ewige durch sein Objektiv zu erspähen. Sein fotografisches Auge sieht nie das Nur-Gefällige, er benutzt seine fünf Sinne, um die schwingende Aura seines Objekts zu erspüren. Das macht ihn so faszinierend!

Das Maison Européenne de la Photographie, Referenz für wirklich aufregende Foto-Events, zeigt in seinen Wänden 130 seiner Clichés. Die Arbeiten sind- oberflächlich gesehen - sehr klassisch, mischen Alt und Neu zu harmonischen Kompositionen. Näher betrachtet, lassen sie eine Reinheit spüren, die seine Motive beinahe heilig machen. Ruhe für die Seele...

Ferrante Ferranti: "Itinerrances"
Maison Européenne de la Photographie, Paris
jusqu' au 15 septembre 2013 / bis 15. September
www.mep-fr.org


Santa Margherita di Belice, Sicile, 1987 © Ferrante Ferranti

Ruines de l’église Sainte-Claire, Antigua, Guatemala, 2002.
© Ferrante Ferranti

Terrasse des Prophètes, Congonhas do campo, Brésil, 1993.
© Ferrante Ferranti

Hommage à Gian Lorenzo Bernini, “Le rapt de Proserpine”, Villa Borghese, Rome,
Italie, 1997. © Ferrante Ferranti
 

Ephèbe phénicien, Ile de Mozia, Sicile, 1986 © Ferrante Ferranti

Christ du chemin de Croix par Francisco Lisboa dit l’Aleijadinho, Sanctuaire du Bom Jesus, Congonhas do campo, Brésil, 1999 © Ferrante Ferranti

Pèlerin musulman, sanctuaire de Cheikh Hussein, Ethiopie, 2008 © Ferrante Ferranti

Bindu Sagar, Bhubaneswar, Orissa, Inde, 1985. © Ferrante Ferranti

Repas du moine Kûkai, temple aux milles lampes, Okunoin, Koyasan, Japon, 2011.
© Ferrante Ferranti

Temple hindou, Himachal Pradesh, Inde, 2011  © Ferrante Ferranti

Imam en prière, Mosquée du Vendredi, Ispahan, Iran, 2009.
© Ferrante Ferranti



mardi 9 juillet 2013

Angers

Vivez la tapisserie à Angers: Artémis montre son cycle des "Cyclades"
Artémis zeigt ihren Wandteppich-Zyklus "Atelier der Zykladen" in Angers

La ville d'Angers semble être au cœur de la tapisserie. Son château, forteresse calcaire austère que le jeune roi Saint Louis fit édifier à la frontière de son royaume au 13ème siècle, abrite dans son intérieur gothique une merveille de soie et de laine.
104 mètres de tissu, dans une salle spécialement conçue dans les années 50', racontent une "Apocalypse" qui, par ses dimensions et sa technique extrêmement fine, ne laisse personne indiffèrent...
Cette tenture splendide, œuvre majeure de l'art médiéval, est incontestablement un des attraits principaux de cette ville paisible située entre Paris et Nantes, et une raison de la visiter.

Un 2ème chef-d'oeuvre de tapisserie se trouve à proximité, de l'autre côté de la Maine, dans l'ancien Hôpital Saint-Jean. L'orphelinat, qui date du 12ème siècle, abrite depuis 1967 dans un quartier charmant le Musée Jean Lurçat.
Cet artiste engagé (1892-1966) a créé dans la Chapelle - en écho contemporain à l'Apocalypse du Château - le fruit mûr de son travail artistique, le cycle "le Chant du Monde".
Une "apocalypse de sa génération", son message tissé d'espoir  - pour les populations meurtries par les deux guerres mondiales...
Dans les salles annexes du bâtiment, entre ses autres tapisseries, et le parcours artistique de cet acteur majeur du mouvement de la "renaissance de la tapisserie française d'après-guerre", s'est installé le travail contemporaine d'une femme, Artémis, aussi engagée que l'était Jean Lurçat.

L'artiste française de son vrai nom Anne Demanet, née en 1941 à Saint-Germain-en-Laye, a offert un peu en réponse à Jean Lurçat, son œuvre principale à la ville d'Angers en 2010:  son cycle de "l'Odyssée".
La vie a entraîné cette femme autodidacte jusqu'à Tinos, une île de Cyclades, où elle a réalisé cette œuvre forte et lumineuse.
Une quête spirituelle, son propre "voyage" libérateur, inspiré par l'épopée d' Homère et des poèmes grecs de Nikos Kazantzakis.
L'exposition présentée, officialise cette donation généreuse...
Un deuxième cycle de tapisseries la complète, "la Grande Licorne", fruit d'un rêve de l'artiste.

 Les deux cycles sont marqués par la nouvelle patrie de la femme, cette terre mythique en Grèce: la lumière unique des Cyclades, la forte dominance de la mer.. et peut-être le sentiment d'être plus proche du divin.

Die Stadt Angers scheint "Gewebtes" in ihrem Herzen zu tragen... Ihr Schloss, eine grimmige Festung, die der junge Ludwig der Neunte im 13. Jahrhundert an der Grenze seines Königreichs errichten liess, birgt in ihrem spätgotischen Inneren eine ehemalige Residenz der Herzöge von Anjou - und einen erstaunlichen Kern... den Wandbehang "Apokalypse", der grösste des Mittelalters. Das feinst zisilisierteWerk aus Wolle und Seide, das sich wie eine 104 Meter lange mysteriöse Schlange in einem Neubau der 50er Jahre räkelt, lässt keinen kalt, und ist ein Grund, die sanft schläfrige Stadt Angers zu sehen.
Unweit der "Apokalypse", gegenüber, am charmanten Ufer der Maine, schlummert ein zweites 'Wollwerk' - ein ebenso ausgefallener Zeuge der Geschichte der Stadt. Im Hôpital Saint-Jean, ein Waisenhaus des 12. Jahrhunderts, ist seit 1967 das Musée Jean Lurçat untergebracht. Jean Lurçat (1892 - 1966), engagierter Künstler Angers, installierte dort seine Interpretation der "Apokalypse" - den Wandzyklus "Le Chant du Monde" (der Gesang der Welt). Eine 'geknüpfte' Botschaft der Hoffnung für die Menschen, eingeschlossen zwischen zwei Weltkriege...In den angrenzenden Sälen der Kapelle, zwischen den weiteren Werken Jean Lurçats, einer der wesentlichen französischen Tapisserie-Künstler der Nachkriegszeit, bietet das Museum eine heutige, ebenso engagierte Version der Weltgeschichte an - die von Artémis.
Anne Demanet, genannt Artémis, geboren 1941 in Saint Germain-en-Laye, spendete 2010 der Stadt Angers ihren monumentalen Wandzyklus "Odysée". Die Französin, die sich vor Jahren in der winzigen Zykladeninsel Tinos niederliess, schuf dieses Werk nach der Odysee Homers und zeitgenössischen Versen des griechischen Poeten Nikos Kazantzakis. Eine spirituelle Suche nach der Welt des 'Zugvogels' Artémis, eine Art Befreiung von den ideologischen Fesseln iher Jugend...ein gültiges Echo auf Jean Lurçat.
Die Ausstellung offizialisiert ihre Schenkung der "Odysée" an die Stadt, und zeigt einen zweiten Zyklus der Künstlerin, ein erlebter Traum: "La Grande Licorne" (das grosse Einhorn)  von 2004.
Beide Zyklen sind extrem verbunden mit ihrem Schaffensort Tinos, und lassen Griechenlands dürre Erde, karge Felsen, funkende Meereswogen spüren...ganz nah an der Ewigkeit...


Artémis: l'Atelier des Cyclades
Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, Angers
jusqu'au 24 novembre 2013
www.musées.angers.fr

Jean Lurçat Le Chant du Monde, Musée Jean Lurçat

Conquête de l'espace, 1960 / Weltraum

L'Homme en gloire dans la Paix, 1958 / Friede dem Menschen

La grande menace, 1957 / Die Bedrohung

La Poésie, 1961


Le chant des sirènes 2000 / Gesang der Sirenen

L'Archer 2000 / Der Bogenschütze

Artemis dans son atelier à Tinos / im Atelier von Tinos

Hades (détail) 1996

Calypso 1997

La Grande Licorne 2004-2005 / Das Grosse Einhorn