jeudi 28 février 2013

"A Tort et à Raison": le Théâtre Rive Gauche juge Furtwängler!
"Recht oder Unrecht": das Théâtre Rive Gauche (ver-)urteilt Furtwängler!

Berlin, février 1946: le chef d'orchestre favori d'Hitler, Wilhelm Furtwängler, est interrogé par des militaires Americains sur son supposé passé pro-nazi pendant la guerre. De ce fait historique, l'auteur américain Ronald Harwood a fait une pièce de théâtre. La française Odile Roire (traduction française de Dominique Hollier) l'a adaptée pour la scène Parisienne, au Théâtre Rive Gauche.

Son titre "A tort et à raison" fait référence au fait que les accusations envers Furtwängler n'ont jamais été complètement étayées. Un artiste est-il coupable,  par le seul fait qu'il continue d'exercer son métier au sein d'une dictature? Qui plus est, lorsqu'il s'agit d'un des plus grand chef d'orchestre de son temps, l'extraordinaire Furtwängler, à la tête des plus célèbres orchestres Allemands.
Furtwängler, qui à magnifié les oeuvres de Brahms et Beethoven. Qui aussi, a soutenu un grand nombre de musiciens et compositeurs juifs, comme Arnold Schönberg, Paul Hindemith, Otto Klemperer ou Bruno Walter. Qui encore en a aidé un bon nombre à s'enfuir de l'Allemagne nazi.
Furtwängler lui-même est resté dans le pays presque jusqu'à la fin, à jouer le jeu ambigu de Hitler et de son régime.
En 1934, il avait ouvertement qualifié la situation politique de "porcherie" ("Schweinerei"), étant persuadé qu'elle de durerait pas. Il avait tort!
Il échappa à l'élimination projetée par  Heinrich Himmler, les Nazis ayant accumulé contre lui les preuves de ses liens avec la résistance, et de ses aides aux Juifs.
Condamné à mort en 1944, il fuit en Suisse, de justesse.
C'est là le coeur de la pièce.
Le commandant Steve Arnold (Francis Lombrail, brutal et grossier), s'acharne sur Furtwängler (Jean Pol Dubois, idéaliste et froid), voulant à tout prix prouver sa culpabilité!
Un duel sanglant campé par des acteurs émouvants.
Le public prend parti, et pénètre peu à peu dans la spirale infernale de l'interrogatoire.
Reste à savoir, si cette histoire si brûlante avait vraiment besoin d'une mise en scène si appuyée...


 Februar 1946 in Berlin: Wilhelm Furtwängler wird vom amerikanischen Militär verhört. Dem Lieblings-Orchesterchef Hitlers, wird seine angeblich nazi-nahe Vergangenheit während des Kriegs vorgeworfen. Aus dem historisch belegbaren Stoff hat der (jüdische) US-Autor Ronald Harwood ein Stück gemacht, das in seiner französischen Übersetzung (Regie: Odile Roire) jetzt im Pariser Théâtre Rive Gauche Premiere hatte.

Der zweischneidige Titel "Recht oder Unrecht" verweist auf  bis heute nicht eindeutig geklärten Anschuldigungen gegen Furtwängler. Ist ein Künstler verurteilbar, weil er seinen Beruf an das Regime anpasst? Im Fall Furtwänglers handelt es sich um einen ganz bedeutenden Künstler. Ein Musiker, der wie keiner Brahms oder Beethoven 'spürte' - und ein ganz besonderer Freund und Helfer der jüdischen Künstler. Arnold Schönberg, Paul Hindemith, Otto Klemperer oder Bruno Walter zählten zu den Protegés Furtwänglers. Die Hilfe Furtwänglers ging bis zur organisierten Flucht jüdischer Musiker über die Hintertür aus dem Hitlerregime ins sichere Ausland. Er selbst blieb, und spielte Hitlers Spiel mit...im Glauben, alles wäre nur eine kurze, schwarze Episode. Wie falsch der idealistische Musik-Chef lag, erfuhr er Schlag auf Schlag: Heinrich Himmler drohte mit seiner Elimination (mit Ersatz seiner Funktionen durch das aufsteigende 'Wunderkind' Herbert von Karajan), 1944 kam sogar eine Morddrohung (Verdacht auf Mitarbeit im Widerstand) - und so floh Furtwängler kurz vor Kriegsende in die neutrale Schweiz. In Deutschland baute sich ein enorme Furtwängler-Juden-Helfer-Liste auf...
Genau da sitzt der Kern der Theater-Fiktion.
Der US-Kommandant Steve Arnold (Francis Lombrail, vulgär und brutal) nimmt Furtwängler 1945 in die Mangel (Jean Pol Dubois, kunstbesessen und idealistisch) - er will unter allen Umständen einen Schuldigen. Der Zuschauer nimmt teil am unerbittlichen Duell der beiden brillanten Hauptakteure. Schade, dass Regisseurin Odile Roire (mit kleiner Nebenrolle) das bis zum Schluss spannende Verhör unnötigerweise emotionnal aufbläst...

Théâtre Rive Gauche, 75014 Paris
www.theatre-rive-gauche.com


Jean Pol Dubois dans le rôle de Wilhelm Furtwängler

Wilhelm Furtwängler à Budapest 1937-1938




samedi 23 février 2013


Marc Chagall à Paris et à Nice: Guerre, exil et sérénité!
Marc Chagall in Paris und Nizza: Von Krieg, Exil und Ruhe!

Marc Chagall est à la fête cette année! Trois expositions sont consacrées au peintre russe qui fût un témoin artistique à part pendant presque un siècle entier.

Le Musée du Luxembourg à Paris ouvre le bal avec "Chagall entre guerre et paix" réunissant une centaine d'oeuvres. Commençant avec la Première Guerre Mondiale, son parcours illustre les 4 étapes clés de la vie du juif Moishe Zakharovitch Chagalov, né en 1887 en Bielorussie et mort en 1985 dans le sud de la France: la Russie en guerre, la France entre deux guerres, les USA où il s'exile et son retour en France après le décès de Bella, sa femme.

Parallèlement est organisée une exposition du même titre au Musée Marc Chagall à Nice. Le lieu, qui possède une importante collection d'oeuvres du peintre, fête ainsi son 40ème anniversaire. Plus de 60 dessins, gouaches et collages sont présentés, provenant entre autres du Centre Pompidou de Paris et d'une collection particulière. L'accent, contrairement de Paris, a été volontairement porté sur la part intime de son oeuvre, le dessin.

Le Musée Chagall à Nice enchaîne avec une deuxième exposition, entièrement dédiée aux multiples autoportraits de Marc Chagall. Chagall et son identité comme artiste, un sujet traité par lui toute au long de sa carrière. D'abord simple affirmation de soi comme peintre, Chagall, l'éternel juif rêveur, devient vite, dès 1915, le passeur des messages ("l'Apparition" ou "l'Ange-Peintre"). De 1907 à 1985, jusque à sa mort, soit près d'un siècle, il crée toutes sortes d'autoportraits - au chevalet, à la palette et dans l'atelier - et des double portraits - avec sa femme Bella Rosenfeld.



Marc Chagall wird dieses Jahr gründlich gefeiert: gleich drei, sich ergänzende Ausstellungen erinnern an den russischen Malerpoeten, der fast ein ganzes Jahrhundert Kunst-Zeitzeuge war...

Das Pariser Musée du Luxembourg (ein Kunst-Annex des Senats) macht den Anfang mit seiner  Ausstellung "Chagall zwischen Krieg und Frieden". Die über hundert Exponate erleben sich wie eine interessante Reise durch die Lebens- und Schaffensstationen des in den politischen Wogen der Welt hin- und hergerissenen Juden Moishe Zakharovitch Chagalov, genannt Marc Chagall, geboren 1887 in Weissrussland und gestorben 1985 in Südfrankreich. Start der Ausstellung ist der Erste Weltkrieg, und - Bild um Bild - durchläuft der Besucher die insgesamt vier Etappen: seine kriegsschwangere russische Heimat, die erste Wahlheimat Frankreich zwischen zwei Kriegen, das amerikanische (Zwangs-)Exil und Chagalls letzte Station Südfrankreich. Kein Kunst-Blockbuster wie so viele Ausstellungen heutzutage, sondern eher ein kleinerer, dafür tiefer blickender Kunstrundgang, der sich spannend wie ein Film (mit Grusel um 1937!) duchläuft.

Zeitgleich organisiert das offizielle Chagallmuseum in Nizza eine Ausstellung mit gleichem Titel, als Kernpunkt des 40jährigen Bestehen des Hauses, das etliche bedeutende Werke des Malers besitzt. Mehr als sechzig druckgraphische Bilder, Zeichnungen und Collagen bestücken den Parcours, geliefert u.a. vom Pariser Centre Pompidou sowie aus privaten Sammlungen. Der Akzent, im Gegensatz zum Pariser Event, ist bewusst intim mit dem graphischen Schwerpunkt Marc Chagalls.

Anschliessend hängt das Chagall-Haus gleich noch eine zweite Ausstellung dran: Chagalls Autoportraits. Der Maler hat sein fast gesamtes künstlerisches Schaffen mit den unterschiedlichsten Eigenportraits unterlegt, vielleicht um seine wackelige Identität zu stützen. Von 1907 bis zu seinem Tod 1985 schuf Chagall sein Ebenbild in enigmatischen Zeichen-Sprachen - auch als Doppelportraits mit seiner Frau Bella Rosenfeld - und wird selbst zum Boten seiner Botschaften...


"Marc Chagall: entre Guerre et Paix" au Musée du Luxembourg (Paris) du 21 février au 21 juillet 2013
"Marc Chagall: entre Guerre et Paix" (dessins) au Musée Marc Chagall (Nice) du 23 février au 20 mai 2013
"Marc Chagall, devant le miroir, autoportraits, couples et apparitions" au Musée Chagall (Nice) du 15 juin au 7 octobre 2013


Autoportrait au col blanc 1914




 


La Danse, 1950, Marc Chagall, Musée Marc Chagall à Nice, actuellement exposée au Musée du Luxembourg

Lithographie originale in "Dessin et Aquarelle pour le Ballet", 1969, Marc Chagall et Jacques Lassaigne             





mardi 19 février 2013

Neo Rauch expose à Bruxelles
Neo Rauch's neue Ausstellung in Brüssel

La Belgique, berceau artistique de René Magritte et terre de naissance de la bande dessinée francophone, invite un artiste qui y crée sa propre œuvre: le peintre Allemand Neo Rauch prend possession (temporaire) du Palais des Beaux Arts de Bruxelles (Bozar) .

C'est la première exposition "solo" en Belgique, du chef de file (et pionnier) de la provocante 'Nouvelle École de Leipzig', réputée pour ses tableaux énigmatiques et narrateurs.
L’œuvre de Neo Rauch navigue entre abstraction et figuration - et trouve toujours le ton juste avec un mélange raffiné de surréalisme, pop-art et Bd.
Il n'est donc pas étonnant que l'ascension de Neo Rauch ait été fulgurante, surtout après des expositions d'envergure internationale comme celle du prestigieux Metropolitan Museum de New York.
Neo Rauch est actuel et rétro, car  il est le témoin artistique de la RDA et l'artiste d'une Allemagne contemporaine.  Ces trois mois à Bruxelles vont le confirmer!

Exposition Neo Rauch: The Obsession of the Demiurge - selected works 1993-2012
BOZAR Bruxelles
20.2. - 19.5.2013

Belgien, Wiege eines René Magritte und Erbgut von Top-Namen der 'Bande Dessinée', empfängt einen Künstler, der beide Elemente gelungen in sein Oeuvre einbaut: der Leipziger Neo Rauch schlägt Quartier auf im Brüsseler Palais des Beaux Arts (BOZAR).
Es ist die erste umfassende Einzelausstellung des Chefs der 'Neuen Leipziger Schule' in Belgien - ein richtig kalkulierter Platz für einen Künstler wie Neo Rauch. Ein Künstler (Jahrgang 1960), dessen Werke - zwischen Surrealismus, Pop Art und Comik - genau den Geschmack der Zeit treffen. Neo Rauchs gelungener Mix aus Abstraktion und Figuration (mit ex-DDR-Retro-Effekt!) hat seit Jahren sein Publikum - und die Fanquoten steigen, vorallem nach Ausstellungen internationaler Grösse, wie jene im New Yorker Metropolitan Museum. Die nächsten drei Monate im BOZAR werden diese Tendenz bestätigen!
20.2 bis 19.5.







jeudi 14 février 2013

Allumez l'Opéra de Paris!
Spenden Sie Licht für die Pariser Oper!

Si vous voulez immortaliser votre nom sur une plaque dorée aux murs d'un des "top 15" des monuments historiques Français: rien de plus simple: ouvrez en grand votre portefeuille, et vous voilà devenu "mécène de l'Opéra de Paris"!
Après les opérations de mécénat "grand publique" de donations pour le Louvre, la Bibliothèque Nationale de la France et le Panthéon, c'est au tour de l'Opéra de crier famine!
Le service (très) commercial de l'Opéra Garnier appelle donc les mélomanes à l'aide afin de participer à la restauration de son prestigieux éclairage extérieur. Une innovation technologique exceptionnelle vieille de 138 ans.
La "ceinture lumineuse", cet entourage presque "sacré" de l'Opéra, était l'un des éléments chers à son créateur, Charles Garnier.
Car il y a grande urgence à soigner: les 22 cariatides, les 22 lampadaires, les 2 candélabres, les 8 colonnes rostrales, les 4 colonnes pyramidales et les 2 colonnes impériales, au total ce sont 60 éléments tous éclairés au gaz, qui sont sévèrement abîmés et se dégradent avec le temps chaque jour davantage...

L'édifice, construit en 1875, a été arpenté par 657000 visiteurs l'année dernière. 
"L'Opéra Garnier appartient clairement au peuple" affirme Christophe Tardieu, son directeur adjoint. C'est donc le peuple qui peut venir à son secours: en donnant 5, 10, 50 Euro - ou plus! - pour atteindre 1 million d'Euros sur un total de 3 millions, soit le coût total prévu pour les travaux. 
Bien sûr, les entreprises ou les mécènes étrangers sont plus que bienvenus, car ils pèsent généralement plus lourd. 
En prime pour les plus généreux: des avantages spéciaux (fiscaux ou autres). 
Plus de 200 petits donateurs ont déjà allégé leur compte pour le "Garnier." 
"Ce sont toutes des histoires très personnels" ajoute l'équipe de l'Opéra, mystérieusement...
Un site internet, étrangement uniquement en langue française vous éclaire davantage.
Un site chaleureusement promu par le très populaire présentateur de télévision Stephane Bern, lui-même presque patrimoine historique, et intelligemment loué pour l'occasion...
A votre bon cœur!

Sollten Sie den dringenden Wunsch haben, Ihren Namen an die Mauern eines der 15 Top-Bauten Frankreichs zu gravieren - hier ist die Gelegenheit: machen Sie ein paar Kröten locker zur Restaurierung der Pariser Oper!
Clevere museale Kollegen der Stadt - Louvre,  Nationalbibliothek oder Panthéon - hatten die zündende Idee zuerst, nun schliesst sich die Opéra Garnier dem Trend an, und wirbt im gemeinen Volk um Spenden für die Sanierung ihres äusseren Beleuchtungsgürtels. 
Der Licht-Gürtel mit seiner innovativen Gasbeleuchtung, eine revolutionäre technische Erfindung Charles Garniers, der die Pariser Oper 1875 erbaute, erleuchtet das Haus wie ein edler Mantel.
Die geplante Restaurierung der insgesamt 60 Beleuchtungträger ist keine blosse Schönheitsoperation, betont die Opern-Leitung. Die 22 Kariatiden, 22 Stehlampadäre, 2 Kandelabern, 8 Säulenlichter, 4 Pyramidensäulen und 2 Imperialsäulen seien in einem desolaten Zustand - und das deftige Pariser Wetter helfe ordentlich mit zu ihrer Degradierung!
Eine Notoperation also für ein Haus, das täglich von Massen besucht wird (insgesamt 657000 Besucher 2012)! "Die Pariser Oper ist ein Haus fürs Volk" ergänzt Christophe Tardieu, der zweite Chef des Hauses. Und das Volk hat nun die Ehre: mit schlappen 5, 10 oder 50 Euro Spende als Minimalbetrag (nach oben sind keine Grenzen gesetzt) kann die notwendige Million - von insgesamt 3 Millionen für die ganze OP - sicherlich erreicht werden... Natürlich liebäugelt die Operndirektion mit spendablen nationalen oder internationalen Unternehmen (reiche kunstliebende Scheichs oder amerikanische French-Lovers), und lockt mit attraktiven Steuererleichterungen und anderen Vorteilen. Etwa 200 Kleinspenden sollen schon aufs Opernkonto gekommen sein - "alles ganz private Liebeserklärungen an unsere Oper" so die geheimnisvolle Antwort...
Für nähere Informationen gibt es eine spezielle Internetseite, leider nur in französisch, aber mit wunderschönem Bildmaterial!

Inauguration de l'Opéra Garnier en 1875
Eröffnung der Opéra Garnier 1875












samedi 9 février 2013

Le Carnaval à Paris (et ailleurs)
Pariser Karneval (und andernorten)

Le Carnaval, c'est cette période de dérèglement à la fois poétique, grotesque, exubérante  - et follement passionnée - qui rassemble chaque hiver une foule joyeuse un peu partout dans le monde!

A Venise, on se cache derrière des masques élégants et mystérieux, et on se montre vêtu de robes et de capes précieuses. Un spectacle digne d'un opéra de Verdi.
Aux Caraïbes, au Brésil ou au Mexique, le peuple investit des chars gigantesques; l'exotisme se mélange aux couleurs chaudes.
 En Allemagne, le traditionnel "Karneval" commence précisément le jour de la Saint-Martin, le 11 Novembre à 11 heures 11, et se termine en février (ce week-end). C'est un rendez-vous très prisé  - et pris particulièrement au sérieux!
A Cologne ou à Munich, les fêtards arrosent leurs joyeux déguisements avec d'impressionnantes quantités d'alcool. Perdre sa tête au carnaval, c'est permis!
Le lendemain, le "Aschermittwoch", on se remet difficilement à un rythme plus sérieux...

Et Paris, ville aujourd' hui très peu "carnavalesque", si discrètement déguisée?
La ville Lumière avait bel et bien son carnaval, sa propre période de folie, jusque dans les années 1930.
Au temps de Balzac, vers 1830, il était même intense. C'était aussi la fête des blanchisseuses, des marchands de charbon, et des porteurs d'eau...
La Maison Balzac de Paris, niché sur une colline caché à Passy,  presque en face de la Tour Eiffel, a eu la bonne idée de mettre en place une exposition sur ce thème. 
Plus de soixante œuvres exceptionnelles dues au trait incisif de Honoré Daumier, Benjamin ou Maurisset - artistes connus pour leur traits provocateurs - reflètent la période. Et, pour commenter ces réalisations aussi caustiques que gracieuses, le musée convoque les meilleurs plumes de l’époque: Balzac bien sûr, mais aussi Théophile Gautier, les frères Goncourt ou Charles Philipon, dont les écrits accompagnent le parcours.
Passionnant!

Jusqu'au 17 février 2013

Karneval!
 Eine Zeit für ungeregelte Verrücktheiten, für leidenschaftliche Grotesken, für überdimensionale Gefühle - ein bunter Ausrutscher im kalten, öden und viel zu langen Winter. Eine Zeit, die weltweit ihre Fans hat!

In Venedig versteckt man sich hinter eleganten, geheimnisvollen Masken, und offenbart doch seinen Körper in teuren Brokat-Roben - alles ist Spektakel, wie in den Opern Verdis!
Ganz anders in der Karibik, oder in Brasilien und Mexiko: überschwängliche Exotik mischt sich mit kunterbunter Hitze -  ein Schwall dichter Menschenmenge auf kunstvollen Strassenzügen wirbelt viel Staub auf...
In Deutschland beginnt der Fasching jährlich am 11.11. um 11 Uhr 11, am Sankt-Martins-Tag,  und endet heuer dieses Wochenende (am Faschingsdienstag). Eigentlich sind Faschingsfreaks nicht mehr in - und trotzdem sind die Strassen und Lokale voll! Ob in Köln oder München: die Faschingsanhänger verzieren ihre schrille Maskerade mit Unmengen von Alkohol. Und manche verlieren im verrückten Treiben nicht nur ihre Schals und Perücken, sondern auch ihren Kopf! Am darauffolgenden Morgen, am "Aschermittwoch", ist für so manchen Faschingsgänger das Aufwachen schmerzhaft...

In Paris ist der Karneval so unscheinbar und diskret wie die Mauern der Stadt, und doch war das nicht immer so...
Paris, la "ville Lumière" (die 'Lichtstadt'), erlaubt sich bis 1930 ihre ganz eigenen Verrücktheiten. Zu Zeiten des honarablen Dichters Honoré de Balzac, um 1830, ging es sogar ziemlich bunt zu: ein Fest folgte auf das nächste - zuerst der Ball der Wäscherinnen, danach der Kohlenhändler-Ball, schliesslich des Fest der Wasserträger...
Das Pariser Maison Balzac, ein verstecktes Dichter-Haus am rechten Seine-Ufer im schicken 16. Arrondissement, hatte die gute Idee, eine Ausstellung über diese Zeit zu organisieren. Mehr als sechzig Werke, von bissigen Illustrationen eines Honoré Daumier bis zu etwas unbekannteren Künstlern wie Benjamin und Maurisset, bebildern den interessanten historischen Parcours. Die nötigen süffigen Kommentare werden vom Hausherrn Balzac, und seinen Kollegen, wie Théophile Gautier, die Brüder Goncourt oder  Charles Philipon, geliefert.
noch bis 17. Februar 2013


Gavarni © Maison de Balzac / Roger-Viollet
Titi par Gavarni © Maison de Balzac / Roger-Viollet

Le Boeuf Gras par Daumier © Maison de Balzac / Roger-Viollet


Balochard par Gavarni © Maison de Balzac / Roger-Viollet

Deux pierrots devant une affiche « Bal non travesti » par Gavarni © Maison de Balzac / Roger-Viollet

1912 Les Géants Photo Seeberger Frères


dimanche 3 février 2013


Jean Babilée a 90 ans!
Ein "Enfant terrible" des Tanzes wird 90!


Jean Babilée, né le 3 février 1923 à Paris, a réussi en une soirée à devenir  un des "enfants terribles de la danse", lorsqu'en 1946 il interpréta "Le Jeune Homme et la Mort", sur un texte de Jean Cocteau et une chorégraphie de Roland Petit.
 "Ah oui! Le garçon qui vole..." s'exclama la romancière Colette alors que Cocteau lui présentait Babilée...

Pourtant, les années d'après-guerre lui offrirent plutôt des débuts difficiles.
Le jeune danseur Babilée, né Jean Gutmann, arrive de Cannes, zone libre après l'invasion Allemande, où il poursuivait ses études. A Paris, il est 'étoile' dans le Ballet des Champs-Elysées (1945-50).
On retient surtout ses chorégraphies avec sa magnifique partenaire Janine Charrat dans 'Jeu de Cartes', 'L'Amour et son Amour' ou les aventures de 'Till Eulenspiegel'.
L'âge de la retraite largement dépassé, à 56 ans, l'éternel jeune Jean danse, à New-York  devant un public enthousiaste, "Life" ( sa propre vie) sur une  chorégraphie de Maurice Béjart (1979).

Patrick Bensard, le directeur de la Cinémathèque de la Danse à Paris, trouve la formule juste: Jean Babilée est en vérité un sage - "sa curiosité inlassable, son intelligence des situations, et sa manière instinctive d'entrer en communion avec les êtres et les choses ...ou de les éviter d'un bond"...

Jean Babilée qui était encore sur scène pour ses 80 ans, est aujourd'hui célébré à Dakar où il se trouve, depuis la Cinémathèque pour ses 90ans, devant un public qui lui souhaitera un "bon anniversaire"!


 Jean Babilée, am 3. Februar 1923 in Paris geboren, wird einer der wenigen Ausnahmetänzer an nur einem Abend, 1946 während seiner Interpretation von Jean Cocteaus Text "Le Jeune Homme et la Mort" (Der Jüngling und der Tod) nach einer Choreographie seines Mentors Roland Petit.

"Oh! der Junge fliegt ja förmlich..." begeisterte sich Schriftstellerin Colette, als Cocteau ihr seinen Schützling vorstellte...

In der Nachkriegszeit waren Ausbildung und Engagements extrem schwierig, und so debütiert der junge Jude Babilée (geboren als Jean Gutmann) über die sichere freie Kriegszone in Cannes, und wird danach in Paris 'Etoile' im Ballet des Champs-Elysées (1945-50). Im Gedächtnis bleiben da vorallem die Choreographien zusammen mit der grossartigen Tänzerin Janine Charrat, wie Jeu de Cartes (Das Kartenspiel), L'Amour et son amour oder Till Eulenspiegel.

 Maurice Béjart kreiert für ihn das autobiographische Ballett "Life" 1979 in New York - und Jean Babilée, mittlerweile 56, überfliegt das Tänzer-Rentenalter vor tobendem Publikum...

Patrick Bensard, Direktor der Pariser Cinemathèque de la Danse, formuliert des Talent Babilée treffend: Jean Babilée ist ein Weiser - mit unerschöpflichem Drang zu Neuem, mit intelligenter Anpassung an die unmöglichsten Situationen und mit einem fast tierischem Instinkt, Dinge anzufassen oder sie fallenzulassen...

Jean Babilée hat die Bühne sehr spät verlassen, mit über 80, und lebt jetzt teilweise in Dakar.
Glückwunsch zum 90. Monsieur Babilée!

Jean Babilée à Hanoï, 2011

"Balance à trois" par Willy Rizzo - Paris - 1956

Babilée et sa femme Nathalie Philippart dans "le Jeune Homme et la Mort"
Babilée et Cocteau au Palais Royal (photo Sam Lévin)

samedi 2 février 2013

Edita Gruberova reçoit la "Meistersinger-Medaille" à Munich!
Die Meistersinger-Medaille für Edita Gruberova!

La chanteuse d'Opéra Edita Gruberova a reçu à Munich la préstigieuse "Meistersinger-Medaille", en hommage à sa voix splendide, sa capacité à faire partager de véritables emotions sur scène, et son jeu toujours juste.
Cette médaille de la Bayerische Staatsoper de Munich, que très peu d'artistes reçoivent (le maitre chanteur Dietrich Fischer-Dieskau a été honoré en 2005), récompense la fidélité et la qualité exceptionnelle d'un chanteur.
Cette récompense a été instituée en hommage à l'opéra "Die Meistersinger von Nürnberg" ("Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg") de Richard Wagner, créé en 1868 à l'Opéra de Munich.
Nikolaus Bachler, le chef de la Bayerische Staatsoper, a parfaitement résumé l'attribution de cette Médaille à Edita Gruberova lors de la soirée du 21 janvier: "Si Wagner aurait connu Madame Gruberova, il aurait composé  l'opéra 'La Maitresse Chanteuse' pour elle!"

Endlich eine angemessene bayerische Ehrung für eine Künstlerin, die mit Stimme und Darstellungskunst, abseits jeglicher künstlicher Mimik, lebensechte Gefühlszustände auslebt: Edita Gruberova erhält die Meistersinger-Medaille in München.
Der Preis, verliehen von der Bayerischen Staatsoper für einzigartige künstlerische Leistungen am Haus, wird in unregelmässigen Abständen in sorgfältig ausgewählte, 'haustreue' Hände vergeben - u. a. an Kammersänger Dietrich Fischer-Dieskau (2005) - zur Erinnerung an Richard Wagners Uraufführung 1868 am damaligen Münchner Hof- und Nationaltheater.
Staatsopernintendant Nikolaus Bachler schwelgte bei der Ehrung am 21. Januar: "Wenn Wagner Frau Gruberova gekannt hätte, hätte er wohl eine Oper 'Die Meistersängerin' für sie komponiert"!