mardi 26 novembre 2013

La compagnie de danse butô "Dairakudakan" de retour à Paris: émouvant Maro Akaji!
Die Butoh-Tanzgrösse Dairakudakan ist wieder in Paris: mit einem ergreifenden Maro Akaji!

C'est le retour d'un jeune vieillard de 70 ans!
Après avoir fêté cet été les 40 ans d'existence du groupe (à Montpellier Danse), le japonais Dairakudakan fait une halte à la Maison du Japon à Paris, avec deux spectacles.
Dans la valise, les 24 danseurs amènent l'âme de leur histoire glorieuse, le toujours surprenant Maître et fondateur Maro Akaji.

Il est au cœur de l'œuvre "Symphonie M".
M pour Mahler, puisque c'est sa 5ème symphonie qui donne le fond de la pièce. Mais aussi - selon les paroles du maître - Mad (fou) ou Man (homme) ou Mu (vide)...
Sur des airs immortalisés par le film "Mort à Venise"(de Visconti), Maro Akaji, chorégraphe également de la pièce, bat des bras, tels les ailes d'un cygne entre la vie et la mort.
C'est doux, calme, apaisant.
Alternant de courts extraits musicaux et un silence profond, Akaji offre un monologue aux spectateurs, l'histoire de sa vie.
Vêtu d'une énorme perruque, en robe longue blanche, la mariée meurt...dépasse les portes de l'existence sur terre.
Toute l'âme du butô est là, vibrant! Cette danse des ténèbres, qui se nourrit de chaque individu, prenant sa geste personnelle et sa quête existentielle - jusqu'aux extrêmes...
Ce n'est ne pas par hasard, que le mouvement est né aux Japon, ce pays de tous les contrastes: la pure tradition et la vie follement décalée.
Puis il y a le bouddhisme.
A la base du butô en général, et en particulier dans "Symphonie M", qui est relaté aux "livre des morts tibétain". Ce texte décrit les états de conscience et les perceptions se succédant pendant la période qui s'étend de la mort à la renaissance. Akaji résume: "c'est presque un manuel - il détaille les 49 jours nécessaires pour atteindre la nouvelle vie...on est donc, même après la mort en train de galérer!"

Ce sens de l'autodérision et son humeur torride et dévastant font sa marque, et la renommée de Maro Akaji.

Né en 1943 à Nara, il est passé par le théâtre underground des années 60 pour arriver, par hasard, à la danse des mort-vivants, le butô.
Influencé par son maître Tatsumi Hijikata, et le grand Kazuo Ohno, il crée son propre groupe en 1972 - le Dairakudakan ("le grand vaisseau du chameau").
De ce vaisseau inclassable sont nés les plus grands: Ushio Amagatsu (qui fondera Sankai Juku), Carlotta Ikeda et Ko Murobushi.
Akaji, avec son allure "yakuza surnaturel" , sera - en dehors du succès du groupe- immortalisé dans plus de 70 films (Suzuki, Kitano, Tarantino...)

Sa performance ne laisse guère indiffèrent. L'émotion dans la salle est palpable, jusqu'au larmes.
Car l'homme ne joue pas, il vit son histoire. Il se dépasse, et dépasse le kitsch de son déguisement.
"Pendant 41 ans, j'ai eu l'impression de jouer comme un gamin, sans que la nuit tombe...et qu'on m'oblige à arrêter..."

Die Rückkehr eines Siebzigjährigen...
Diesen Sommer feierte er das 40ste Bestehungsjahr seiner Gruppe Dairakudakan, im Tanzfestival von Montpellier - jetzt macht die derzeit aufregendste Butoh-Compagnie einen kurzen Halt in Paris, mit zwei neuen Produktionen. Mit im Gepäck der 24köpfigen Truppe: ihr magnetisierender Meister und Gründer - Maro Akaji.
Maro Akaji steht selbst auf der Bühne des elitären Pariser "Maison du Japon". In seinem Stück "Symphonie M", ebenfalls von ihm choreographiert. M für Mahler, aber auch für Mad (verrückt), Man (Mensch) oder Mu (japanisch "leer")... Zu den schluchzenden Tönen der 5. Symphonie des Komponisten (verewigt in Viscontis Film "Tod in Venedig"), schlägt der Tänzer Maro Akaji seine greisen, dürren Arme in die Luft - vogelgleich - ganz ruhig, langsam, entschieden ....er scheint abzuheben in eine höhere Sphäre. Es ist eine beruhigende Reise, kein Kampf. Sein weissgekleideter magerer Tänzerkörper schwingt auf der Linie zwischen Gegenwart und einer unsichtbaren, weiteren Existenz. Maro Akaji schenkt seinem Publikum in diesem Monolog die Geschichte seines Lebens. Nicht trauernd, sondern irr-witzig verrückt bis in die Spitzen seiner übergrossen Perrücke.
Akaji ist hier mitten im Kern des Butoh. Butoh, der Tanz der Unterwelt, der kein Theater spielt, sondern von seinen Mitgliedern extremsten persönlichen Einsatz verlangt - körperlich und seelisch. Es ist kein Zufall, dass diese Tanzform in Japan entstand, im Land zwischen puristischer Tradition und verrückester Egozentrik. Der Buddhismus spielt im täglichen Leben Japans eine grosse Rolle, so auch im Butoh. In "Symphonie M" steht eine Variante im Hintergrund, das "Totenbuch Tibets". Maro Akaji interpretiert seinen Inhalt bewusst nicht esoterisch, sondern mit seiner ganz eigenen schillernden Sprache: "Es ist fast ein technisches Handbuch, mit 49 Stationen, die durchlaufen werden müssen, von einem Leben zum nächsten. Sogar nach dem Tod muss man sich also noch anstrengen..!."
Es ist ebendieser torride Humor, das Markenzeichen des Japaners - und die Basis seiner Stücke.
Maro Akaji, geboren 1943 in Nara, kam durch Zufall zum Butoh, über seine Ausbildung im Underground-Theater - im Japan der sechziger Jahre. Sein Lehrer war der vielleicht bis heute wichtigste Vertreter dieser Tanzform: Tatsumi Hijikata. 1972 gründet Akaji seine eigene Gruppe, Dairakudakan ("das grosse Raumschiff des Kamels"). Aus diesem skurrilen Schiff kommen später die heute wichtigsten Butoh-Tänzer: Ushio Amagatsu (und seine international renommierte Truppe Sankai Juku), Carlotta Ikeda und Ko Murobushi.  Maro Akaji verewigt seinen ausgefallenen Stil und sein dandyhaftes Gaunergesicht zusätzlich in mehr als 70 Filmen (von Suzuki, Kitano bis Tarantino...).
Warum dieser Erfolg, warum ergreifen seine Stücke? Vielleicht, weil Maro Akaji zu jener Sorte Darsteller gehört, die die Ehrlichkeit suchen - über die kitschig-ausgestattete Oberfläche hinaus...
Sein Schlusswort: "41 Jahre lang amusierte ich mich, wie ein kleiner Junge, in der Sonne...wer weiss, wann die Nacht heranbricht..."










samedi 23 novembre 2013

Pompéi - "La vie (fragile) sous le volcan" à la Kunsthalle Hypo-Kulturstiftung de Munich
Die Münchner Hypo-Kulturstiftung zeigt "Pompeji - Leben(-sgradwanderungen) auf dem Vulkan"

Des villes qui résistent aux attaques cruelles de la nature; des murs de pierres plus forts que la lave, émergeant des cendres qui les ont détruits... 
Ces vestiges ont toujours fascinés l'homme moderne, quand l'homme antique les avait oubliés. 

Un exemple de cette résurrection est en ce moment présenté à Munich: les villes antiques de Pompéi et d'Herculanum, dans la région de Naples.
L'être humain est au centre de l'exposition, qui montre sa fragilité à l'ombre du Vésuve, monstre gourmand qui a toujours dicté les conditions de la vie de ses voisins. 
Une vie menacée constamment. L'éruption fatale de 79 après J.-C. a effacé toutes traces de vie en quelques instants
Pompéi et Herculanum, villes autrefois prospères, ont été enterrées sous la lave, les cendres et les pierres.

Le souvenir de leur existence, et la trace précieuse de leur valeur historique, auraient été perdus pour toujours, sans l'obstination des archéologues. 
Johann Joachim Winkelmann (1717-1768), notamment, est l'un de ces sauveurs. 
L'Allemand a suivi au 18ème siècle, les fouilles dans cette région en tant qu'historien et archéologue. 
Ses écrits enthousiastes sont non seulement responsables, pendant plusieurs décennies, de l’intérêt du public pour l'art antique, mais aussi à l'origine du mouvement néoclassique.
Et bien évidemment aussi du sauvetage réussi des vestiges de ces deux villes italiennes prodigieuses.

Et quelles vestiges! Des pièces époustouflantes, comme l'atteste l'exposition Munichoise, près de 260 œuvres qui montrent la richesse de la vie au pied du volcan. 
Des mosaïques aux sculptures de marbre et de bronzes, des bijoux aux objets quotidiens...
Rien que des pièces originales! 
Un évènement à saluer, puisque la tendance est aujourd'hui à n'exposer que des moulages dans les expositions de ce genre (voir Titanic ou Toutankhamon dernièrement) ...

L'exposition, organisée en collaboration avec le Landesmuseum de Saxe, est à voir jusqu'au 23 mars 2014.


Kulturdenkmäler, die die Jahrhunderte oder Jahrtausende überdauern, faszinieren naturgemäss besonders. Eines dieser Wunder, die der sich ständig verändernden Welt trotzen, und immer ein Garant für die sensationslustige Neugier sind, ist jetzt zum Jahresende in München zu sehen. Die Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung präsentiert die antiken Städte Pompeji und Herculaneum.

Im Mittelpunkt der Schau steht der Mensch - und sein brüchiges Leben im Schatten des Vesuvs. Der Vesuv, ein unberechenbares Monster, das seit jeher die Lebensbedingungen der ansässigen Bevölkerung diktiert. Der gigantische Ausbruch des Vulkans im Jahr 79 n. Chr. löschte in nur wenigen Momenten das Leben aus. In Pompeji und in den umliegenden Nachbars-Orten, wie Herculaneum. Das Ergebnis ist verheerend: die reiche Stadt wird förmlich verschlungen, begraben unter meterhohen Schichten von Asche und Bimstein.
Dennoch blieben Reste für die Ahnen, dank erfolgreicher Ausgrabungen...wie jene von Johann Joachim Winckelmann. Die wiedergefundenen Schriften des Archeologen (1717-1768) lösten im 18. und 19. Jahrhundert eine regelrechte Antikenbegeisterung aus...sie faszinieren auch noch heute, wie man in München nun sehen kann.
Rund 260 Exponate geben für die heutige Zeit einen überfassenden Ueberblick in das Leben an den Hängen des Vesuvs. Mittlerweile eine Seltenheit in Ausstellungen, die gerne mit spektakulären Funden die Besucher anlocken: die Bestückung mit Original-Exponaten! In diesem Fall gibt es keine Mogelpackung: originale repräsentative Wandmalereien, Bronze- und Marmorskulpturen, sowie Goldschmuck und Silbergeschirr lassen neben verschiedenen Alltagsgegenständen die Vesuvstätten wiederauferstehen.
Die Ausstellung - in Zusammenarbeit mit dem Landesmuseum Sachsen-Anhalt - ist bis 23. März  2014 in München zu sehen.

Le Coureur - Der Läufer / Herculanum
Le Coureur - Der Läufer / Herculanum






Detail der Mosaikbrunnenwand des Nymphäums von Massa Lubrense




samedi 16 novembre 2013


L'Odéon 2013 - 30 ans de création au Théâtre de l'Europe...
Die reife Frucht des 30-jährigen Odéon "Théâtre de l'Europe"!

Des anniversaires ronds ça se fête!  30 ans, c'est un âge synonyme de maturité! 
Avant la célébration des noces de perle entre le théâtre et son public, la route fut longue, le chemin novateur et excitant, et l'aventure n'est pas terminée....

Retour au début, avant même le début.....
 L'Odéon fut conçu en 1767 par le marquis de Marigny, directeur du Bâtiment du roi Louis XIX, pour les acteurs de la Comédie-Française, en quête d'un lieu permanent à Paris. 
Inauguré en 1782, sous Louis XVI, par Marie-Antoinette, ce joyaux n'accueillit que des grands.

En 1866, Sarah Bernard fit ses débuts dans "Phèdre" de Racine... dans ce qui était déjà la troisième salle de l'Odéon, construite en 1819! C'est celle qui existe aujourd'hui.
En effet, ce lieu rappelant l'antiquité grec avec sa forme cubique a été ravagé deux fois par des incendies, en 1799 et 1818. 

 1983. Georgio Strehler, grand homme de théâtre italien, pose avec Jack Lang, alors ministre de la Culture, les bases de l'Odéon d'aujourd'hui - le désormais Théâtre de l'Europe. 
L'inauguration de sa direction se fait avec "La Tempête" de Shakespeare - en italien - le 3 novembre. 
Par la suite, plus de 75 auteurs présenteront leur idée de L'Europe sur ces planches, à travers une centaine de spectacles en langue étrangère.

Quatre directeurs plus tard (Lluis Pascal, Georges Lavaudant, Olivier Py, et actuellement Luc Bondy) on prend le temps de souvenirs, et de songer à la suite...

Quelques mise en scène glorieuses se sont déroulées pendant ces 30 ans sur les planches du Théâtre de l'Europe. Pour mémoire...

1985: le suédois Ingmar Bergman présente "le Roi Lear" de Shakespeare.
1989: Heiner Müller est le premier metteur en scène sorti de RDA à l'Odéon avec "Der Lohndrücker" (Le briseur de salaire).
1990: l'Allemand cérébral Peter Stein monte "Titus Andronicus" de Shakespeare (en italien!).
1991: Peter Zadek glorifie Isabelle Huppert dans "Mesure pour Mesure"(Shakespeare toujours).
Klaus Michael Grüber enchaîne la même année avec "Amphitryon" de Kleist.
1993: Isabelle Huppert est à nouveau dirigée par Robert Wilson dans un "Orlando" minimaliste de Virginia Woolf, suivi par Luc Bondy et son psychologiquement raffiné "John Gabriel Borkmann" de Ibsen.
1995: Patrice Chereau est brûlant dans la mise en scène de Koltès pour "dans la Solitude des champs de coton".
2002 Fin temporaire. Le théâtre ferme pour 4 années de rénovation. 
Entretemps, Chereau revient en 2003 pour créer "Phèdre", à l'occasion de l'inauguration des Ateliers Berthiers, la deuxième salle de l'Odéon.
En 2008 Olivier Py - nouveau directeur depuis 2007 - crée sept pièces d'Eschyle en cinq ans de service.
2010: deux grands rebelles allemands se succèdent: Thomas Ostermeier crée "Dämonen" (Démons), de Lars Norén; suivi par Frank Castorf en 2012 avec "La Dame aux Camélias" (en français).
En 2013,  le retour de Peter Stein donnera le fou-rire au public avec "le Prix Martin" de Labiche (voir critique sur ce blog le 26 mars 2013).

"Strehler, Grüber, tant d'autres...tous voyageurs...rêveurs..." -  a dit Luc Bondy, en préface de la journée d'anniversaire du 12 novembre, visant juste.
Que le rêve continue...

Runde Geburtstage werden gefeiert! 30 Jahre ist das Pariser Théâtre de l'Odéon nun die führende Referenz für die europäische Theaterszene in Frankreich, und ein zeitgemässer Spiegel ins europäische Ausland. Ein Projekt, das nicht unbedingt selbstverständlich entstand. Ein Blick zurück.
Das Theater wurde ursprünglich für die Comedie-Française erbaut, auf Initiative des Marquis de Marigny (Baudirektor unter König Ludwig 14). Eingeweiht 1789 - durch Marie-Antoinette - , zog der prachtvolle Bau im Stil der griechischen Antike nicht gerade das grosse Los: zwei Brände (1799 und 1818) zerstörten den Theatersaal vollständig. Der dritte Saal von 1819 ist der heute bestehende. Das Theater Français, so der ursprüngliche Name, stand  - und steht heute noch  - für echte Grössen: Sarah Bernard debütierte auf seinen Brettern 1866 als "Phädra".

Zeitsprung in unser Jahrhundert.
 1983 legte der italienische Theatermann Giorgio Strehler zusammen mit dem damaligen Kultusminister Jack Lang, den Grundstein für das heutige Théâtre de l'Europe. Am 3. November eröffnete Strehler das neue Odéon mit seiner Inszenierung von Shakespeares "Sturm" (in italienisch), und ebnete den Weg für sehr fruchtbare Jahre...Ueber hundert europäische Theaterproduktionen in der Heimatsprache - von mehr als 75 Autoren - fanden auf der Bühne des Odéon statt. Nach Strehler zogen vier weitere Theatergrössen in die Chefetage - im Versuch, die ihre ganz eigene Sicht eines grenzüberschreitenden Theaters zu zeigen: Lluis Pascal, Georges Lavaudant, Olivier Py und seit 2012 der Schweizer Luc Bondy. Nach dreissig Jahren nahmen sich die kreativ und politisch Beteiligten die Zeit zurückzublicken...

1985. Der schwedische Regisseur Ingmar Bergmann zeigt seine Idee eines "King Lear"
1989. Heiner Müller inszeniert sein Stück "Der Lohndrücker" - als erster Theatermann der Ex-DDR
1990. Peter Stein kreiert "Titus Andronicus" in italienischer Sprache
1991. Peter Zadek zeigt eine wunderbare Isabelle Huppert in Shakespeare's "Mass für Mass", gefolgt von Klaus Michael Grüber's "Amphitryon" (Kleist)
1993. Isabelle Huppert triumphiert erneut in Robert Wilsons minimalistischem "Orlando" (Virginia Woolf) - und Luc Bondy zeigt einen knisternden "John Gabriel Borkmann" (Ibsen)
1995. Patrice Chereau als brenneder Schauspieler und Regisseur in Koltes' "In der Einsamkeit der Baumwollfelder"
2002.. vier Jahre Restaurierung zwingen zur Schliessung
2003. Chereau weiht einen zweiten Theaterssaal des Odéon ein, die Ateliers Berthier (Werkstätten der Pariser Oper) - mit seiner Version von Racines "Phädra"
2008. Olivier Py, neuer Direktor seit 2007, stellt in fünf Jahren seines Amts sieben Stücke von Eschylos auf die Bühne
2010/ 2012. Thomas Ostermaier und Frank Castorf werden eingeladen: erster mit "Dämonen" von Lars Norén, Castorf mit einer "Kameliendame" in französisch
2013. Rückkehr von Peter Stein, mit einem überschwenglichen Labiche in VO "Der Martinspreis" (le prix Martin) ...siehe Kritik in culturundkultur vom 26.3 !

Luc Bondy findet, wie so oft, in seinem Vorwort zu den Feierlichkeiten am 12. November, die treffende Zusammenfassung: .."Strehler, Grüber, und so viele andere...alle Reisehungrige... Träumer..."
Lass' die Reise so weitergehen!


Dämonen, Lars Norén, mise en scène Thomas Ostermeier, 2010
Un tramway nommé désir, Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, 2011

Fin de partie, Samuel Beckett, mise en scène Alain Françon, 2013

Dans la solitude des champs de coton, Koltès, mise en scène Patrice Chéreau, 1995
Adagio - Mitterrand, le secret ou la mort, Olivier Py, 2011
Mademoiselle Julie, Strindberg, mise en scène Andreï Konchalovsky, 2011
Mesure pour Mesure, Shakespeare, mise en scène Thomas Ostermeier, 2012
Roméo et Juliette, Shakespeare, mise en scène Olivier Py, 2012
La Dame aux Camélias, Alexandre Dumas / Heiner Müller, mise en scène Frank Castorf, 2012
Le Retour, Harold Pinter, mise en scène Luc Bondy, 2012
Les larmes amères de Petra von Kant, Fassbinder, mise en scène Martin Kusej, 2013
Le Prix Martin, Labiche, Mise en scène Peter Stein, 2013
Le Misanthrope, Molière, mise en scène Jean-François Sivadier, 2013


dimanche 10 novembre 2013

Les tromperies géniales de Richard Artschwager, à Munich...
Richard Artschwagers geniale Täuschungen im Münchner Haus der Kunst!

Richard Artschwager est un artiste assez inclassable, que l'on met souvent dans les tiroirs "pop-art, minimaliste ou conceptualiste".
Né en 1923, de parents émigrés aux États-Unis - le père est Allemand et la mère russe -, l'artiste se frotte toute sa vie à la peinture, la sculpture, le dessin, l’ameublement et l'architecture. 

Après des toiles abstraites, et aussi une expérience comme menuisier, il commence dans les années 60 à construire des objets de petite taille en bois et formica. 
Ce matériaux industriel peu coûteux et pratique - à l'aspect lisse et froid - sert alors surtout à la confection de surfaces de sol et de meubles. 
Pour Artschwager le travail avec cet "horrible" formica, est le parfait lien vers son passé (des années de guerre). 
Il construit des tables, des chaises et d'autres meubles, complètement inutilisable, dans le seul but de tromper le spectateur dans sa vision.

Parallèlement, il invente ses nouvelles mascottes, les "blps" (blips), sorte de points allongés - qui mutent en sculptures, formant d'immense points d'exclamations et d'interrogations ("Exclamation Point" 1966 / "Quotation Mark" 1980). 

A partir des années 2000,  il renoue avec son premier amour, la peinture, passion héritée de sa mère, elle-même peintre. 
La couleur vient inonder l'espace, s'opposant à ses pensées d'une mortalité naturellement proche. Une série de faux pianos s'y ajoute. Ce très bon joueur de piano ne résiste pas au plaisir de détourner cet instrument à sa propre manière ("Pianofort" 2008/11).

En 1988 Artschwager a l'honneur d'une première rétrospective au Whitney Museum, à New York.
Suivront, le Centre Pompidou (1989),  et Miami /Berlin/Wintherthur (2003).

Comme pour boucler la boucle, c'est le Whitney Museum, qui lui consacre - 6 jours avant sa mort en février 2013 - un dernier hommage. 
L'exposition "Artschwager!" est maintenant visible au Haus der Kunst de Munich, coorganisateur de l'évènement.


Man steckt Richard Artschwager gerne in die Schublade - als Pop Artist, Minimalist oder Konzeptualist. Artschwager, ein Künstler, der nirgendwo so richtig zu Hause ist.
Der 1923 in Washington geborene Sohn eines Immigrantenehepaars - Vater Deutscher, Mutter Russin -  experimentierte zeitlebens mit unterschiedlichen Medien: Malerei, Skulptur, Zeichnung, Graphik, Architektur. Seine zusätzliche Erfahrung als Tischler begründete ausserdem seinen Ruf als "philosophierender Schreiner". Diese Technik benützte er, nach seinen Anfängen in abstrakter Malerei, ab Mitte der 60er Jahre: seine Arbeiten mit Holz und Resopal (formica) reflektieren seine persönliche Sicht der Nachkriegszeit in den Staaten. Die glatte, kalte Oberfläche des "hässlichen Industriematerials" (zur billigen Beschichtung von Böden und Möbeln) kann jede gewünschte materielle Erscheinung annehmen, und negiert gleichzeitig jede Materialität. Artschwager erfindet Stühle, Tische, Beichtsitze, Sitzgruppen., Pianos.., die, völlig unbenutzbar, nur zur optischen Täuschung des Betrachters dienen. Parallel entwickelt er das Konzept der "blps" (blips): ein länglicher Punkt, der Ausgangspunkt für seine Serie skulpturaler Reliefs in Form von Ausrufe-und Fragezeichen wird ("Exclamation Point" 1966/ "Quotation Marks" 1980). Ab 2000 erinnert er sich seiner Anfänge, der von der bildenden Künstler-Mutter ererbten Malerei. Was in seiner Jugend dunkel und abstrakt war, ergisst sich in einer Flut von Farbigkeit und konkreter Sichtweise, bis zu politischen Interpretationen ("George W. Bush /Osama Bin Laden"). Artschwager fixiert so den unbekannten Weg, der (noch) vor ihm liegt, seine Sterblichkeit.
Das New Yorker Whitney Museum ehrt ihn 1988 mit einer ersten amerikanischen Retrospektive. Das Pariser Centre Pompidou (1989), sowie Ausstellungen in Miami, Berlin, Wintherthur (2003) folgen. Die derzeit in München zu sehende Werkschau, wurde - Ironie des Schicksals - 6 Tage vor seinem Tod im Februar dieses Jahres erneut vom Whitney Museum (zusammen mit dem Haus der Kunst) eingerichtet.

Haus der Kunst, Munich/ München: Richard Artschwager!
jusqu'au 6 janvier 2014/ bis 6. Januar 2014

Artschwager avec "Door" 1983-1984
Splatter Chair 1992

Vue d'une installation, Los Angeles 2013

Vue d'une installation, Los Angeles 2013

Piano Grande, 2012

Piano Piano, 2011

Corner 1992
Baby-1962

Interior 1972
Interior II 1977

Book III (Laokoon) - formica, metal and vinyl, 1981

Destruction 4 - acrylic on celotex, 1972




Quotation Mark 1980
 
Exclamation Point" 1966
Landscape on Grey Paper 2010