jeudi 30 mai 2013



Lorna Simpson à Paris et à Munich: à découvrir!
Lorna Simpson in Paris und München: einladend!

Après seulement deux participations artistiques en Europe, déjà presque oubliées (Biennale de Venise en 1990 et 11ème Documenta à Kassel en 2002),  la France et l'Allemagne invitent ensemble une artiste à part, la photographe afro-américaine Lorna Simpson.
Lorna Simpson, née en 1960 à Brooklyn New York, expose au Jeu de Paume à Paris puis sera quelques mois plus tard à Munich, au Haus der Kunst.
Considérée comme une pionnière de la photographie conceptuelle, après des études d'art à New York plutôt classiques, la jeune artiste n'a qu'un but: rompre avec les conventions...
Et accessoirement se servir de l'image comme un médium d'actualité rempli d’ambiguïté, en y ajoutant des messages écrits.
Ses premières œuvres, vers 1990, sont des des photos 'parlantes' panoramiques, et montrent assez directement son message: identités, histoires, mémoires...d'une noire dans un univers multiracial, l'Amérique!

Sa rétrospective Parisienne qui retrace 30 années de création, est comprise comme une symbiose entre les médias différents- l'image, le mot, la vidéo et le film.
On y découvre un mur de petits photomatons, arrangés comme mémoire visuelle familiale; des vues d'un même sujet multipliés avec des détails différents; ses vidéos les plus récentes, comme "Chess" (échecs) spécialement créée pour l'occasion, ou le fascinant "Momentum" (2010), un moment volé dans l'univers de la danse.
Dans l'ensemble un parcours classique, clair et simple - qui laisse le visiteur néanmoins perplexe...

L'exemple parfait: son œuvre "Waterbearer" (porteuse d'eau) de 1986.
Une prise de vue d'une femme noire, de dos, portant d'une main une cruche et de l'autre un bidon en plastique.
Le geste, gracieux et fluide, invite presque à la méditation!
L'image semble sortie tout droit d'une chorégraphie de Pina Bausch...
Le sous-titre remplit l'image, si pure, d'un mystère: "Elle le vit disparaître près de la rivière. Ils lui demandèrent de raconter ce qui s'était passé, mais ce fut seulement pour faire fi de sa mémoire."
Toutes les interprétations sont permises...

Nach nur zwei, fast schon vergessenen Ausstellungen in Europa  (Teilnahmen in der Biennale von Venedig 1990 und  an der Documenta Kassel 2002), ist nun der Pariser Jeu de Paume  - und ein paar Monate später das ko-produzierende Münchner Haus der Kunst - Schauplatz für eine Frau der ganz besonderen (Kunst-)klasse: die afro-amerikanische Multimedia-Photographin Lorna Simpson.
Die 1960 in Brooklyn New York geborene Lorna Simpson  ist eine Pionierin der konzeptuellen Photographie: nach ihrer eher klassischen Ausbildung in New York war ihr vorallem wichtig, mit Konventionen zu brechen, das Medium Photographie zeitgenössisch zu benutzen. Erste breitwandige Bild-und Textarbeiten (ab 1990) zeigen ihre Botschaft an den Betrachter: es geht um Identität, Geschichte, Erinnerung...Identität einer Schwarzen im multi-rassistischen Amerika!

Die Ausstellung in Paris - eine erste Retrospektive, die insgesamt dreissig Werkjahre umfasst - versteht sich als Synthese von Wort und Bild, in Photo, Video und Film.
Eine Photowand mit Kleinportraits, arrangiert wie eine Familienalbum; symbolhafte Verdoppelungen von Portraits; neuere Videoarbeiten wie "Chess" (Schach), eine Auftragsarbeit für die beiden Ausstellungen, oder das faszinierende "Momentum" (2010), ein fast gestohlener Augenblick im Training junger Ballettprofis.

 Ein einfach strukturierter, klarer Parcours... und dennoch oft ein Rätselspiel für den Betrachter.

Paradebeispiel: das grossformatige "Waterbearer" von 1986 (Wasserträgerin). Eine Rückenansicht einer Schwarzen, zwei Wasserbehälter - Krug und Plastikbidon - balancierend. Eine Geste, so graziös und fluide, fast zur Meditation einladend. Ein beinahe choreographischer Akt, an Tanz-Stücke von Pina Bausch erinnerend. Wäre da nicht der Text darunter: "Sie sah ihn nahe beim Fluss verschwinden, sie baten sie zu erzählen, was passiert war... aber nur, um ihre Erinnerung zu mindern." Die Interpretationen sind offen...

Lorna Simpson au/im Jeu de Paume, Paris: 28. 5. - 1. 9. 2013
www.jeudepaume.org
Lorna Simpson au/im Haus der Kunst, Munich/München: 10.10.2013 - 19.01.2014
www.hausderkunst.de

Waterbearer [Porteuse d’eau], 1986 Lorna Simpson
Épreuve gelatino-argentique, lettres en vinyle, 149,9 x 203,2 x 5,7 cm l’ensemble.
Courtesy l’artiste, Salon 94, New York, et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
© Lorna Simpson

Stereo Styles [Styles stéréo] 1988 Lorna Simpson
Dix Polaroid dye-diffusion noir et blanc, dix plaques en plastique gravées, 146,7 x 318,1 x 3,5 cm l’ensemble.
Collection Melva Bucksbaum et Raymond Learsy.
© Lorna Simpson

Momentum 2010 Lorna Simpson
Vidéo HD, couleur, son, 6’56”.
Courtesy l’artiste, Salon 94, New York, et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
© Lorna Simpson

vendredi 24 mai 2013

Martin Suter: "Le temps, le temps" - un polar musclé!
Martin Suters neuer Roman "Die Zeit, die Zeit"  -  männlich spannend!

Martin Suter adore les trompe-l’œil.
Son dixième roman "Le temps, le temps" est un polar raffiné où la réalité n'est qu'une coulisse de théâtre, imitant la vie aussi régulièrement qu'une horloge suisse.
L'horloge biologique de son protagoniste Peter Taler ne fonctionne qu'au défaut. L'homme a vécu le drame de sa vie, étant témoin du meurtre brutal de sa femme par un inconnu. En bas de chez lui, un lotissement bien ordonné façon helvétique. 
Krupp, son voisin de palier, qui espionne tout le monde, vient à sa rencontre. A-t-il vu le meurtre, ce vieil octogénaire à l'air bizarre, lui qui à également perdu sa femme il y a vingt ans?
Entre les deux hommes,  Taler le comptable bien rangé et Krupp le mystérieux, se tisse une relation emplie d'une douleur mortelle...
"Le temps n'existe pas", dit Krupp. "C'est une invention du cerveau, que l'homme peut renouveler, en changeant son passé". Dans sa recherche du temps perdu, Taler trouve son maître...
Martin Suter, auteur, publicitaire, homme à tout faire, né en 1948 à Zurich, est au sommet de son art, créant une histoire sur l'abolition du temps avec une précision que le lecteur, habitué à ses romans, va apprécier. Néanmoins il faudra trouver une certaine patience, pour aller jusqu'au bout de cette énigme très tordue et très masculine, et refuser la tentation de lire la dernière page entre temps, pour ne pas gâcher la surprise du chef...


Martin Suter liebt Täuschungen: In seinem zehnten Roman "Die Zeit, die Zeit" ist die Realität eine raffinierte Theaterkulisse.
Peter Talers Lebens-Uhr - ein Schweizer Präzisionswerk - hängt, der Zeiger bleibt  immer wieder auf der gleichen Zahl stehen. Ein brutaler Schlag verhindert sein normales Weiterleben. Seine Frau Laura wurde vor seinen Augen brutal ermordet, direkt vor der Eingangstür. Ein sauberes Haus - befleckt; ein Leben - eidgenossisch geordnet - vermiest. Krupp, der neugierige Nachbar hat's gesehen. Oder  nicht? Zwischen den beiden - dem geordneten Steuerberater Taler und dem undurchsichtigen Alten Krupp, der seine Frau vor zwanzig Jahren verlor - entsteht eine sehr männliche Beziehung, initiert durch Leid. Die Zeit existiert nicht, sagt Krupp. Man kann jeden Punkt seines Lebens neu erleben, wenn man die Vergangenheit ändert...Talers Uhr muss neu aufgezogen werden, nur so kann er weiterleben...
Martin Suter, der Alleskönner - Autor, Werbemann, Musiktexter - geboren 1948 in Zürich, liebt Sonderlinge. Seine Protagonisten sind Grenzgänger, die den Leser arg auf die Geduldprobe stellen: viel prasselt auf ihn herein an einem einzigen, alles entscheidenden Tag. Nimmt er sich "die Zeit, die Zeit", ohne der Versuchung zu erlegen, auf die letzte Seite zu blättern....
so erlebt er ein überraschendes Ende...

Martin Suter: "Die Zeit, die Zeit" (Diogenes Verlag)
französische Ausgabe, erschienen am 10. Mai: "Le Temps, le temps" (traduction/Uebersetzung Olivier Mannoni; Editions Christian Bourgois)



lundi 20 mai 2013

Les "Filles de France" retournent à Versailles!
Versailles: Die "Töchter Frankreichs" sind wieder daheim!


Elles s'appelaient Madame Louise-Elisabeth et Madame Anne-Henriette, sa jumelle (1827),  Madame Troisième Marie-Louise (1828), Madame Quatrième Marie-Adélaïde (1832), puis Madame Victoire (1833), Madame Sophie (1834), ensuite Madame Thérèse-Félicité (1836) et la petite dernière Madame Louise (1837) que l'on surnomma... Madame Dernière!
Le roi Louis XV et sa femme Marie Leszcynska, fille du roi de Pologne, eurent dix enfants en dix ans - dont huit filles! 
Leur éducation coûtant trop cher à la cour, la troupe des "petites dames" est scindée en deux.
Seules Élisabeth et Henriette, les ainées, restent à Versailles avec Adélaïde qui a supplié son père le Roi.

Leur 'modeste' habitation n'est rien de moins que neuf appartements du Château de Versailles, dans la partie située au rez-de-chaussée du corps central.
Ces anciennes pièces et autres cabinets de bain de Louis XIV, ont été le lieu de vie des Dames de France, et principalement de deux d'entre elles, Adélaïde et Victoire, qui, ne s'étant pas mariées, sont restées à Versailles jusqu'à la Révolution en 1789.
Complètement fermées au public depuis 18 mois (et déjà difficilement accessibles auparavant), les chambres rouvrent le 20 mai, après avoir été solidement restaurées et remeublées.
Le Mobilier National et le Louvre ont prêté main forte et ont participé financièrement! De quoi redonner tout leur lustre à ces joyaux, considérés comme les plus beaux appartements après ceux du roi.
Six pièces servaient à la seule Victoire, une fille rondelette et de grande bonté, selon les témoignages écrits, qui jouait le clavecin comme un maître. Une enfant prodige. Le tout jeune Mozart a joué d'ailleurs du clavecin dans son Grand Cabinet en 1763 devant la famille royale. Il lui à même dédié une de ses premières sonates.
Plus loin on arrive dans sa bibliothèque, pièce impressionnante où Madame se plaisait à lire des ouvrages religieux ou historiques.
Les trois autres salles, richement décorées, étaient le fief  d'Adélaïde, esprit vif à la  parole redoutée, qui maîtrisait aisément deux instruments, la harpe et le violon.

Si vous ne craignez pas de vous retrouver face à un fantôme royal, les visites au Château de Versailles sont ouverte dès maintenant...


Sie waren acht Schwestern: die erste Madame Louise-Elisabeth, mit Zwillingsschwester Anne-Henriette, die dritte Marie-Louise, danach Marie-Adelaide, Nummer fünf Victoire, gefolgt von Sophie, Thérèse-Félicité und als letzte Louise. Sechs überlebten. Sechs Königskinder, Töchter von Ludwig des Fünfzehnten, die der König von Frankreich zusammen mit seiner Frau Marie Leszczinska zeugte. Zehn Kinder in zehn Jahren, davon acht Mädchen.
Strenge Sparmassnahmen verringerten die teure Kinderschar am Hof: drei blieben in Versailles, die restlichen Töchter kamen nur zu Besuch...

Die Prinzessinnen lebten in 'bescheidener' Behausung - in insgesamt neun Prunk-Räumen des Schlosses, den gesamten Mittelteil des Erdgeschosses einnehmend. Die ursprünglichen Bade- und Vergnügungszimmer des Sonnenkönigs Ludwig des Vierzehnten gehörten ganz den erlauchten Töchtern. Zwei von ihnen, Victoire und Adélaïde, unverheiratet, verbrachten hier zwanzig Jahre, bis zum Ausbruch der Französischen Revolution 1789...

Die königlichen Mädchenzimmer waren seit eineinhalb Jahren fest verriegelt, und auch vorher nur an bestimmten Tagen zu besichtigen. Eine Vollrestaurierung war bitter nötig, und das Mobiliar zu zwei Dritteln zu erneuern. Tatkräftige Expertenhilfe und die rettende Finanzspritze kamen vom Louvre und aus nationalen Möbelateliers.
 Und so erstrahlen ab dem 20. Mai die Säle, deren Ausstattung den königlichen Privat-Räumen im Obergeschoss in nichts nachstehen, in neuem Glanz!

Sechs der Räume zeigen Victoire's  Reich: ein, gemäss historischen Zeugen, eher gutmütiges, rundliches Kind, das sich durch überdurchschnittliches musikalisches Talent auszeichnete. Victoire lebte fast ausschliesslich für ihr Cembalo. 1763 spielte sogar der blutjunge Mozart auf einer Familienfeier darauf - und widmete der jungen Victoire eine seiner ersten Sonaten. Der zweitwichtigste Raum der introvertierten Prinzessin war ihre eindrucksvolle Bibliothek, in der sie gerne in Religions- oder Historienblättern schmökerte.
Die drei letzten, reicher dekorierten Gemächer als die von Victoire, gehörten Adélaïde, der um ein Jahr älteren Schwester. Adélaïde, ein lebhaftes Kind mit berüchtigt scharfer Zunge, schaffte es mühelos, zwei Musikinstrumente zu spielen, Geige und Harfe.

Falls Sie vor königlichen Fantomen nicht zurückschrecken - die Gemächer der "erlauchten Hohheiten" sind ab sofort im Versailler Schloss zu besichtigen!


Jean-Marc Nattier: Marie-Adélaïde de France en Diane

Jean-Marc Nattier: Madame Victoire de France (1748)

Le grand cabinet de Madame Adélaïde et son orgue

Bibliothèque de Madame Victoire

























Chambre de Madame Victoire











lundi 13 mai 2013

"Rico et Oscar" de Andreas Steinhöfel: des pages fraîches pour pré-ados!
"Rico und Oskar" von Andreas Steinhöfel: für Junge- (und Junggebliebene) 

Et de 3! Après 2 tomes d'une si belle amitié et de si bouleversantes aventures, bref d'une vie si drôle, voilà le numéro 3, fraîchement imprimé et offert aux initiés:  "Rico et Oscar - Mystère et pierres précieuses" de l'auteur Allemand Andreas Steinhöfel vient d'être publié en français.
Après son grand prix allemand du livre pour la jeunesse, le tome 1 des aventures de "Rico et Oscar" se hisse au sommet des vente en Allemagne et y reste pendant des mois, à sa sortie en 2008.
Le prestigieuse "Frankfurter Zeitung" compare même l'auteur au  pape des livres pour enfants, le grand romancier Berlinois Erich Kästner. Kästner, qui avait fait naître "Emil et les détectives", un des premiers polars pour jeunes dans l'Allemagne d'après guerre.
La relève est là, désormais écrite par Andreas Steinhöfel (né en 1962), qui habite comme Kästner à Berlin - dans la même rue que ses héros...
Les héros, 2 détectives en herbe: Rico, qui quoique peu doué, voit des choses que personne ne voit, s'associe à Oscar, le surdoué. Le couple à la "Laurel et Hardy" résolve les mystères de notre siècle.
D'abord le secret des rigatonis, avec la sauce au gorgonzola (tome 1), ensuite, dans le volet 2, le mystère des boules de loto, et maintenant, leur dernière aventure avec de mystérieuses pierres précieuses...
Vous l'avez compris, ce sont des histoires de fous, sorties tout droit de la tête de 2 fantaisistes totalement différents.
C'est ce qui fait tout le charme de ces romans, et explique le succès de la trilogie en Allemagne: plus de 150000 milles fans ont dévoré  les premières aventures de ce couple atypique.
En France, dans la traduction très vive de Barbara Fontaine, les 2 tomes se sont vendus à plus de 11500 exemplaires.
Que je vous invite vivement à découvrir...

Achtung aufgepasst: Nummer Drei ist (endlich) da! Nach zwei aufregenden Kapiteln erscheint nun das dritte Abenteuer von Rico und Oskar des deutschen Autors Andreas Steinhöfel in den französischen Buchläden.
Die erste Geschichte um Rico und Oskars "geheimnisvolle Rigatoni mit Gorgonzola" (Rico, Oskar und die Tieferschatten) des 1962 geborenden Steinhöfel hisste sich nach der Vergabe des Grossen Deutschen Jugendbuchpreises 2008 ganz nach oben in die Verkaufsliste. Insgesamt  150000 hungrige Leseratten verschlangen das erste Buch und die 2009 erschienene  Nummer zwei -  "Rico, Oskar und das Herzgebreche". Die sonst mit Komplimenten eher geizige "Frankfurter Allgemeine Zeitung" verglich den in Berlin lebenden Andreas Steinhöfel mit dem grossen Berliner Kinder-Schriftsteller Emil Kästner. "Rico und Oskar" neben "Emil und die Detektive", das deutsche Kinderbuch der Nachkriegszeit - welch ein Ruhm!
Andreas Steinhöfel, der Wahlberliner aus dem hessischen Battenberg, nimmt seine eigene Adresse - Dieffenbachstr. 93 - als Ausgangsort der Abenteuer seiner zwei Detektive: Rico, der tollpatschige Hellseher, und Oskar, der übertalentierte Spurensucher. Die beiden sind ein gelungenes Beispiel für Harmonie im Gegensätzlichen - und genau das ist ihr Erfolgsrezept!
Barbara Fontaine ist nun eine dritte spritzige Uebersetzung der Bücher gelungen, - die beiden Vorgänger verkauften sich in Frankreich 11 500 mal -und so dürfte der Erfolg nicht ausbleiben...

Andreas Steinhöfel: "Rico et Oscar" - Mystère et Rigatoni (tome 1, sorti en 2010 - et 2013 en édition foliojunior), Mystère et boule de loto (tome 2, sorti en 2012), Mystère et pierres précieuses (tome 3, sorti en mai 2013)
Édition Gallimard Jeunesse
www.gallimard-jeunesse.fr
édition allemande: Carlsen Verlag Hamburg







jeudi 9 mai 2013

Réouverture du Lenbachhaus à Munich: honneur à Joseph Beuys
Wiedereröffnung des Münchner Lenbachhauses: Joseph Beuys als imposanten Ankauf

"Cela me semble presque un miracle aujourd'hui, cette vaste collection de Joseph Beuys chez nous, après des années de querelles", admet le directeur Helmut Friedel. 
Une querelle qui remonte à 1980, date du premier achat par la Galerie du Lenbachhaus à Munich de l'importante installation de l'artiste allemand Beuys, "Zeige deine Wunde" ("Montre ta blessure", 1974).
L’œuvre de la provocation restera longtemps seule, accompagnée uniquement de quelques travaux mineurs sur papiers. Jusqu'en 2013...
La "blessure de Beuys" a fait ressurgir une polémique datant de 1929, à la création du musée par le peintre munichois Franz von Lenbach. Un géant artistique, qui n'accepte chez lui que de l'art "bavarois", et de surcroit de petite taille, les grands œuvres étant exposées à la Pinacothèque voisine. 
Une "ordonnance" qui posera d’énormes problèmes par la suite, notamment au moment  de l'achat de la prestigieuse collection du "Blauer Reiter" (Wassily Kandisky, August Macke, Paul Klee..., des artistes  "non-bavarois", venant de Russie, de Hollande, d'Autriche et du reste de l'Allemagne).
La réouverture du Lenbachhaus après quatre années d'une vaste restauration, dévoile aujourd'hui la maison d'origine, un joyau art-déco dans le centre muséal de Munich, et sa nouvelle annexe. 
Une renaissance réussie, qui montre au public ses trois "bébés": 
- la collection d'origine, avec le "Blauer Reiter",
- 14 salles d’œuvres non-figuratives, post-1945 (de Ellswoth Kelly, Sol Levitt, Sigmar Polke à Rupprecht Geiger),
- et 17 œuvres de Joseph Beuys, soit la plus grande collection allemande, reçue en donation du collectionneur Lothar Schirmer.


"Es grenzt an ein Wunder, dass die Städtische Galerie des Münchner Lenbachhauses eine so herausragende Sammlung an plastischen Arbeiten von Joseph Beuys zeigen kann", so der Leiter Helmut Friedel. Seit 1980 war der Künstler allein mit seinem Werk "Zeige deine Wunde von 1975" und etlichen Arbeiten auf Papier dauerhaft in der Sammlung vertreten. Der Ankauf des umstrittenen Oeuvres wurde damals als enorme - deutschlandweite - Provokation empfunden, aber auch als einen Aufbruch des Hauses in eine neue Dimension des Sammelns von Kunst.
Ursprünglich hatte das 1929 von Maler Franz von Lenbach gegründete Haus inmitten der Museumsmeile der bayerischen Hauptstadt die strenge Auflage nur die Münchner Malerschule des 19. Jahrhunderts zu zeigen - und das ausschliesslich in kleineren Formaten (die repräsentativen Werke waren in den nahen Pinakotheken).
Schon mit der Kollektion des "Blauen Reiters" aus Künstlern Russlands, Hollands, Oesterreichs und nichtbayerischen Teilen Deutschlands (Wassily Kandinsky, Paul Klee, August Macke, Alfred Kubin...) war dieser aufgelegte München-Bezug ein Problem.

2013 mit der Wiederöffnung des Lenbachhauses inklusive eines imposanten Anbaus an den originalen ockerfarbenen Jugendstilprachtbau - nach vier Jahren Restauration - steht nun ein Kunstkomplex zur Schau, der drei wichtige Teile beherbergt:
die ursprüngliche Müncher Malschule mit dem "Blauen Reiter" und der grossartigen Schenkung Gabriele Münters als Anhang, vierzehn Räume ungegenständiger Kunst nach 1945 (Sigmar Polke, Sol Levitt, Ellworth Kelly, Rupprecht Geiger...) - und die neuen Räume mit insgesamt 17 Werken von Joseph Beuys aus der Stiftung Lothar Schirmers.

www.lenbachhaus.de

Lenbachhaus 1929



Annexe Lenbachhaus 2013



Franz Marc: Blaues Pferd 1911



Joseph Beuys: "Vor dem Aufbruch aus dem Lager "(Installation 1970/80)