lundi 20 mai 2013

Les "Filles de France" retournent à Versailles!
Versailles: Die "Töchter Frankreichs" sind wieder daheim!


Elles s'appelaient Madame Louise-Elisabeth et Madame Anne-Henriette, sa jumelle (1827),  Madame Troisième Marie-Louise (1828), Madame Quatrième Marie-Adélaïde (1832), puis Madame Victoire (1833), Madame Sophie (1834), ensuite Madame Thérèse-Félicité (1836) et la petite dernière Madame Louise (1837) que l'on surnomma... Madame Dernière!
Le roi Louis XV et sa femme Marie Leszcynska, fille du roi de Pologne, eurent dix enfants en dix ans - dont huit filles! 
Leur éducation coûtant trop cher à la cour, la troupe des "petites dames" est scindée en deux.
Seules Élisabeth et Henriette, les ainées, restent à Versailles avec Adélaïde qui a supplié son père le Roi.

Leur 'modeste' habitation n'est rien de moins que neuf appartements du Château de Versailles, dans la partie située au rez-de-chaussée du corps central.
Ces anciennes pièces et autres cabinets de bain de Louis XIV, ont été le lieu de vie des Dames de France, et principalement de deux d'entre elles, Adélaïde et Victoire, qui, ne s'étant pas mariées, sont restées à Versailles jusqu'à la Révolution en 1789.
Complètement fermées au public depuis 18 mois (et déjà difficilement accessibles auparavant), les chambres rouvrent le 20 mai, après avoir été solidement restaurées et remeublées.
Le Mobilier National et le Louvre ont prêté main forte et ont participé financièrement! De quoi redonner tout leur lustre à ces joyaux, considérés comme les plus beaux appartements après ceux du roi.
Six pièces servaient à la seule Victoire, une fille rondelette et de grande bonté, selon les témoignages écrits, qui jouait le clavecin comme un maître. Une enfant prodige. Le tout jeune Mozart a joué d'ailleurs du clavecin dans son Grand Cabinet en 1763 devant la famille royale. Il lui à même dédié une de ses premières sonates.
Plus loin on arrive dans sa bibliothèque, pièce impressionnante où Madame se plaisait à lire des ouvrages religieux ou historiques.
Les trois autres salles, richement décorées, étaient le fief  d'Adélaïde, esprit vif à la  parole redoutée, qui maîtrisait aisément deux instruments, la harpe et le violon.

Si vous ne craignez pas de vous retrouver face à un fantôme royal, les visites au Château de Versailles sont ouverte dès maintenant...


Sie waren acht Schwestern: die erste Madame Louise-Elisabeth, mit Zwillingsschwester Anne-Henriette, die dritte Marie-Louise, danach Marie-Adelaide, Nummer fünf Victoire, gefolgt von Sophie, Thérèse-Félicité und als letzte Louise. Sechs überlebten. Sechs Königskinder, Töchter von Ludwig des Fünfzehnten, die der König von Frankreich zusammen mit seiner Frau Marie Leszczinska zeugte. Zehn Kinder in zehn Jahren, davon acht Mädchen.
Strenge Sparmassnahmen verringerten die teure Kinderschar am Hof: drei blieben in Versailles, die restlichen Töchter kamen nur zu Besuch...

Die Prinzessinnen lebten in 'bescheidener' Behausung - in insgesamt neun Prunk-Räumen des Schlosses, den gesamten Mittelteil des Erdgeschosses einnehmend. Die ursprünglichen Bade- und Vergnügungszimmer des Sonnenkönigs Ludwig des Vierzehnten gehörten ganz den erlauchten Töchtern. Zwei von ihnen, Victoire und Adélaïde, unverheiratet, verbrachten hier zwanzig Jahre, bis zum Ausbruch der Französischen Revolution 1789...

Die königlichen Mädchenzimmer waren seit eineinhalb Jahren fest verriegelt, und auch vorher nur an bestimmten Tagen zu besichtigen. Eine Vollrestaurierung war bitter nötig, und das Mobiliar zu zwei Dritteln zu erneuern. Tatkräftige Expertenhilfe und die rettende Finanzspritze kamen vom Louvre und aus nationalen Möbelateliers.
 Und so erstrahlen ab dem 20. Mai die Säle, deren Ausstattung den königlichen Privat-Räumen im Obergeschoss in nichts nachstehen, in neuem Glanz!

Sechs der Räume zeigen Victoire's  Reich: ein, gemäss historischen Zeugen, eher gutmütiges, rundliches Kind, das sich durch überdurchschnittliches musikalisches Talent auszeichnete. Victoire lebte fast ausschliesslich für ihr Cembalo. 1763 spielte sogar der blutjunge Mozart auf einer Familienfeier darauf - und widmete der jungen Victoire eine seiner ersten Sonaten. Der zweitwichtigste Raum der introvertierten Prinzessin war ihre eindrucksvolle Bibliothek, in der sie gerne in Religions- oder Historienblättern schmökerte.
Die drei letzten, reicher dekorierten Gemächer als die von Victoire, gehörten Adélaïde, der um ein Jahr älteren Schwester. Adélaïde, ein lebhaftes Kind mit berüchtigt scharfer Zunge, schaffte es mühelos, zwei Musikinstrumente zu spielen, Geige und Harfe.

Falls Sie vor königlichen Fantomen nicht zurückschrecken - die Gemächer der "erlauchten Hohheiten" sind ab sofort im Versailler Schloss zu besichtigen!


Jean-Marc Nattier: Marie-Adélaïde de France en Diane

Jean-Marc Nattier: Madame Victoire de France (1748)

Le grand cabinet de Madame Adélaïde et son orgue

Bibliothèque de Madame Victoire

























Chambre de Madame Victoire











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