samedi 16 novembre 2013


L'Odéon 2013 - 30 ans de création au Théâtre de l'Europe...
Die reife Frucht des 30-jährigen Odéon "Théâtre de l'Europe"!

Des anniversaires ronds ça se fête!  30 ans, c'est un âge synonyme de maturité! 
Avant la célébration des noces de perle entre le théâtre et son public, la route fut longue, le chemin novateur et excitant, et l'aventure n'est pas terminée....

Retour au début, avant même le début.....
 L'Odéon fut conçu en 1767 par le marquis de Marigny, directeur du Bâtiment du roi Louis XIX, pour les acteurs de la Comédie-Française, en quête d'un lieu permanent à Paris. 
Inauguré en 1782, sous Louis XVI, par Marie-Antoinette, ce joyaux n'accueillit que des grands.

En 1866, Sarah Bernard fit ses débuts dans "Phèdre" de Racine... dans ce qui était déjà la troisième salle de l'Odéon, construite en 1819! C'est celle qui existe aujourd'hui.
En effet, ce lieu rappelant l'antiquité grec avec sa forme cubique a été ravagé deux fois par des incendies, en 1799 et 1818. 

 1983. Georgio Strehler, grand homme de théâtre italien, pose avec Jack Lang, alors ministre de la Culture, les bases de l'Odéon d'aujourd'hui - le désormais Théâtre de l'Europe. 
L'inauguration de sa direction se fait avec "La Tempête" de Shakespeare - en italien - le 3 novembre. 
Par la suite, plus de 75 auteurs présenteront leur idée de L'Europe sur ces planches, à travers une centaine de spectacles en langue étrangère.

Quatre directeurs plus tard (Lluis Pascal, Georges Lavaudant, Olivier Py, et actuellement Luc Bondy) on prend le temps de souvenirs, et de songer à la suite...

Quelques mise en scène glorieuses se sont déroulées pendant ces 30 ans sur les planches du Théâtre de l'Europe. Pour mémoire...

1985: le suédois Ingmar Bergman présente "le Roi Lear" de Shakespeare.
1989: Heiner Müller est le premier metteur en scène sorti de RDA à l'Odéon avec "Der Lohndrücker" (Le briseur de salaire).
1990: l'Allemand cérébral Peter Stein monte "Titus Andronicus" de Shakespeare (en italien!).
1991: Peter Zadek glorifie Isabelle Huppert dans "Mesure pour Mesure"(Shakespeare toujours).
Klaus Michael Grüber enchaîne la même année avec "Amphitryon" de Kleist.
1993: Isabelle Huppert est à nouveau dirigée par Robert Wilson dans un "Orlando" minimaliste de Virginia Woolf, suivi par Luc Bondy et son psychologiquement raffiné "John Gabriel Borkmann" de Ibsen.
1995: Patrice Chereau est brûlant dans la mise en scène de Koltès pour "dans la Solitude des champs de coton".
2002 Fin temporaire. Le théâtre ferme pour 4 années de rénovation. 
Entretemps, Chereau revient en 2003 pour créer "Phèdre", à l'occasion de l'inauguration des Ateliers Berthiers, la deuxième salle de l'Odéon.
En 2008 Olivier Py - nouveau directeur depuis 2007 - crée sept pièces d'Eschyle en cinq ans de service.
2010: deux grands rebelles allemands se succèdent: Thomas Ostermeier crée "Dämonen" (Démons), de Lars Norén; suivi par Frank Castorf en 2012 avec "La Dame aux Camélias" (en français).
En 2013,  le retour de Peter Stein donnera le fou-rire au public avec "le Prix Martin" de Labiche (voir critique sur ce blog le 26 mars 2013).

"Strehler, Grüber, tant d'autres...tous voyageurs...rêveurs..." -  a dit Luc Bondy, en préface de la journée d'anniversaire du 12 novembre, visant juste.
Que le rêve continue...

Runde Geburtstage werden gefeiert! 30 Jahre ist das Pariser Théâtre de l'Odéon nun die führende Referenz für die europäische Theaterszene in Frankreich, und ein zeitgemässer Spiegel ins europäische Ausland. Ein Projekt, das nicht unbedingt selbstverständlich entstand. Ein Blick zurück.
Das Theater wurde ursprünglich für die Comedie-Française erbaut, auf Initiative des Marquis de Marigny (Baudirektor unter König Ludwig 14). Eingeweiht 1789 - durch Marie-Antoinette - , zog der prachtvolle Bau im Stil der griechischen Antike nicht gerade das grosse Los: zwei Brände (1799 und 1818) zerstörten den Theatersaal vollständig. Der dritte Saal von 1819 ist der heute bestehende. Das Theater Français, so der ursprüngliche Name, stand  - und steht heute noch  - für echte Grössen: Sarah Bernard debütierte auf seinen Brettern 1866 als "Phädra".

Zeitsprung in unser Jahrhundert.
 1983 legte der italienische Theatermann Giorgio Strehler zusammen mit dem damaligen Kultusminister Jack Lang, den Grundstein für das heutige Théâtre de l'Europe. Am 3. November eröffnete Strehler das neue Odéon mit seiner Inszenierung von Shakespeares "Sturm" (in italienisch), und ebnete den Weg für sehr fruchtbare Jahre...Ueber hundert europäische Theaterproduktionen in der Heimatsprache - von mehr als 75 Autoren - fanden auf der Bühne des Odéon statt. Nach Strehler zogen vier weitere Theatergrössen in die Chefetage - im Versuch, die ihre ganz eigene Sicht eines grenzüberschreitenden Theaters zu zeigen: Lluis Pascal, Georges Lavaudant, Olivier Py und seit 2012 der Schweizer Luc Bondy. Nach dreissig Jahren nahmen sich die kreativ und politisch Beteiligten die Zeit zurückzublicken...

1985. Der schwedische Regisseur Ingmar Bergmann zeigt seine Idee eines "King Lear"
1989. Heiner Müller inszeniert sein Stück "Der Lohndrücker" - als erster Theatermann der Ex-DDR
1990. Peter Stein kreiert "Titus Andronicus" in italienischer Sprache
1991. Peter Zadek zeigt eine wunderbare Isabelle Huppert in Shakespeare's "Mass für Mass", gefolgt von Klaus Michael Grüber's "Amphitryon" (Kleist)
1993. Isabelle Huppert triumphiert erneut in Robert Wilsons minimalistischem "Orlando" (Virginia Woolf) - und Luc Bondy zeigt einen knisternden "John Gabriel Borkmann" (Ibsen)
1995. Patrice Chereau als brenneder Schauspieler und Regisseur in Koltes' "In der Einsamkeit der Baumwollfelder"
2002.. vier Jahre Restaurierung zwingen zur Schliessung
2003. Chereau weiht einen zweiten Theaterssaal des Odéon ein, die Ateliers Berthier (Werkstätten der Pariser Oper) - mit seiner Version von Racines "Phädra"
2008. Olivier Py, neuer Direktor seit 2007, stellt in fünf Jahren seines Amts sieben Stücke von Eschylos auf die Bühne
2010/ 2012. Thomas Ostermaier und Frank Castorf werden eingeladen: erster mit "Dämonen" von Lars Norén, Castorf mit einer "Kameliendame" in französisch
2013. Rückkehr von Peter Stein, mit einem überschwenglichen Labiche in VO "Der Martinspreis" (le prix Martin) ...siehe Kritik in culturundkultur vom 26.3 !

Luc Bondy findet, wie so oft, in seinem Vorwort zu den Feierlichkeiten am 12. November, die treffende Zusammenfassung: .."Strehler, Grüber, und so viele andere...alle Reisehungrige... Träumer..."
Lass' die Reise so weitergehen!


Dämonen, Lars Norén, mise en scène Thomas Ostermeier, 2010
Un tramway nommé désir, Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, 2011

Fin de partie, Samuel Beckett, mise en scène Alain Françon, 2013

Dans la solitude des champs de coton, Koltès, mise en scène Patrice Chéreau, 1995
Adagio - Mitterrand, le secret ou la mort, Olivier Py, 2011
Mademoiselle Julie, Strindberg, mise en scène Andreï Konchalovsky, 2011
Mesure pour Mesure, Shakespeare, mise en scène Thomas Ostermeier, 2012
Roméo et Juliette, Shakespeare, mise en scène Olivier Py, 2012
La Dame aux Camélias, Alexandre Dumas / Heiner Müller, mise en scène Frank Castorf, 2012
Le Retour, Harold Pinter, mise en scène Luc Bondy, 2012
Les larmes amères de Petra von Kant, Fassbinder, mise en scène Martin Kusej, 2013
Le Prix Martin, Labiche, Mise en scène Peter Stein, 2013
Le Misanthrope, Molière, mise en scène Jean-François Sivadier, 2013


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