jeudi 28 février 2013

"A Tort et à Raison": le Théâtre Rive Gauche juge Furtwängler!
"Recht oder Unrecht": das Théâtre Rive Gauche (ver-)urteilt Furtwängler!

Berlin, février 1946: le chef d'orchestre favori d'Hitler, Wilhelm Furtwängler, est interrogé par des militaires Americains sur son supposé passé pro-nazi pendant la guerre. De ce fait historique, l'auteur américain Ronald Harwood a fait une pièce de théâtre. La française Odile Roire (traduction française de Dominique Hollier) l'a adaptée pour la scène Parisienne, au Théâtre Rive Gauche.

Son titre "A tort et à raison" fait référence au fait que les accusations envers Furtwängler n'ont jamais été complètement étayées. Un artiste est-il coupable,  par le seul fait qu'il continue d'exercer son métier au sein d'une dictature? Qui plus est, lorsqu'il s'agit d'un des plus grand chef d'orchestre de son temps, l'extraordinaire Furtwängler, à la tête des plus célèbres orchestres Allemands.
Furtwängler, qui à magnifié les oeuvres de Brahms et Beethoven. Qui aussi, a soutenu un grand nombre de musiciens et compositeurs juifs, comme Arnold Schönberg, Paul Hindemith, Otto Klemperer ou Bruno Walter. Qui encore en a aidé un bon nombre à s'enfuir de l'Allemagne nazi.
Furtwängler lui-même est resté dans le pays presque jusqu'à la fin, à jouer le jeu ambigu de Hitler et de son régime.
En 1934, il avait ouvertement qualifié la situation politique de "porcherie" ("Schweinerei"), étant persuadé qu'elle de durerait pas. Il avait tort!
Il échappa à l'élimination projetée par  Heinrich Himmler, les Nazis ayant accumulé contre lui les preuves de ses liens avec la résistance, et de ses aides aux Juifs.
Condamné à mort en 1944, il fuit en Suisse, de justesse.
C'est là le coeur de la pièce.
Le commandant Steve Arnold (Francis Lombrail, brutal et grossier), s'acharne sur Furtwängler (Jean Pol Dubois, idéaliste et froid), voulant à tout prix prouver sa culpabilité!
Un duel sanglant campé par des acteurs émouvants.
Le public prend parti, et pénètre peu à peu dans la spirale infernale de l'interrogatoire.
Reste à savoir, si cette histoire si brûlante avait vraiment besoin d'une mise en scène si appuyée...


 Februar 1946 in Berlin: Wilhelm Furtwängler wird vom amerikanischen Militär verhört. Dem Lieblings-Orchesterchef Hitlers, wird seine angeblich nazi-nahe Vergangenheit während des Kriegs vorgeworfen. Aus dem historisch belegbaren Stoff hat der (jüdische) US-Autor Ronald Harwood ein Stück gemacht, das in seiner französischen Übersetzung (Regie: Odile Roire) jetzt im Pariser Théâtre Rive Gauche Premiere hatte.

Der zweischneidige Titel "Recht oder Unrecht" verweist auf  bis heute nicht eindeutig geklärten Anschuldigungen gegen Furtwängler. Ist ein Künstler verurteilbar, weil er seinen Beruf an das Regime anpasst? Im Fall Furtwänglers handelt es sich um einen ganz bedeutenden Künstler. Ein Musiker, der wie keiner Brahms oder Beethoven 'spürte' - und ein ganz besonderer Freund und Helfer der jüdischen Künstler. Arnold Schönberg, Paul Hindemith, Otto Klemperer oder Bruno Walter zählten zu den Protegés Furtwänglers. Die Hilfe Furtwänglers ging bis zur organisierten Flucht jüdischer Musiker über die Hintertür aus dem Hitlerregime ins sichere Ausland. Er selbst blieb, und spielte Hitlers Spiel mit...im Glauben, alles wäre nur eine kurze, schwarze Episode. Wie falsch der idealistische Musik-Chef lag, erfuhr er Schlag auf Schlag: Heinrich Himmler drohte mit seiner Elimination (mit Ersatz seiner Funktionen durch das aufsteigende 'Wunderkind' Herbert von Karajan), 1944 kam sogar eine Morddrohung (Verdacht auf Mitarbeit im Widerstand) - und so floh Furtwängler kurz vor Kriegsende in die neutrale Schweiz. In Deutschland baute sich ein enorme Furtwängler-Juden-Helfer-Liste auf...
Genau da sitzt der Kern der Theater-Fiktion.
Der US-Kommandant Steve Arnold (Francis Lombrail, vulgär und brutal) nimmt Furtwängler 1945 in die Mangel (Jean Pol Dubois, kunstbesessen und idealistisch) - er will unter allen Umständen einen Schuldigen. Der Zuschauer nimmt teil am unerbittlichen Duell der beiden brillanten Hauptakteure. Schade, dass Regisseurin Odile Roire (mit kleiner Nebenrolle) das bis zum Schluss spannende Verhör unnötigerweise emotionnal aufbläst...

Théâtre Rive Gauche, 75014 Paris
www.theatre-rive-gauche.com


Jean Pol Dubois dans le rôle de Wilhelm Furtwängler

Wilhelm Furtwängler à Budapest 1937-1938




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